|
Maj : 18/03/23
Abstract :
Résumé : |
J'évite de citer des types d'appareils, car ils durent tellement peu de temps sur le marché que la page ne peut plus rester d'actualité sans des mises à jour très fréquentes. Je ne conserve que les grandes lignes qui sont des paragraphes de fond et restent stables.
Je renvoie par les liens aux grands sites de tests qui analysent dans le détail avec des protocoles rigoureux tous les nouveaux matériels. Cette page aborde la compréhension générale des critères de choix en photo numérique.
Première comparaison rapide entre numérique et argentique
Je vais aborder ce sujet sous un angle original. Je vous invite, pour une approche avec un il de photographe, à consulter les revues spécialisées en technique photo, et pour l'exploitation a posteriori des clichés (les clichés bruts <raw> se développent comme pour l'argentique !).
L'argentique, apogée et mort
En 2000, la photo argentique était à son apogée, après 150 ans d'améliorations constantes. Les films avaient atteint une qualité extraordinaire, les reflex argentiques et leurs objectifs étaient proches de la perfection. Seules quelques fonctions électroniques mineures pouvaient encore être ajoutées, mais ce ne sont que des gadgets.
L'argentique analogique roi en 2000 a totalement disparu en quelques années et ne conservera que de rares niches très spécialisées en haut de gamme pour des applications techniques ou d’art.
Kodak était l'acteur majeur de l'argentique et dominait le secteur, mais faute d'avoir su prendre le virage du numérique, il a incroyablement disparu bien plus vite que les dinosaures.
Le numérique maintenant
En 2000, la photo numérique était encore en retrait, mais en progression très rapide pour le grand public, la technologie explosait !
Pour un oeil de photographe exercé il y avait encore une perte de qualité sensible en agrandissement poussé entre le numérique, dont la profondeur (nombre de nuances) actuelle était encore trop faible en comparaison avec un argentique 35 mm, mais le fossé s’est comblé rapidement.
Pour des usages courants et amateurs, le croisement entre le tout jeune numérique en progression fulgurante et le vieil argentique en déclin a eu lieu en 2003.
Pour des photographes exigeants, le croisement s’est effectué en 2006 avec l’arrivée de grands capteurs reflex 8/10 MegaPixels dotés d’une meilleure profondeur et d’un bruit réduit.
En 2020, nouveau bouleversement, les magnifiques lourds reflex à miroir basculant n’ont plus la côte, remplacés par des bridges plus petits et légers béneficiarnt des progrès incessants.
En 2022, nouvelle révolution, l’intelligence artificielle prend de plus en plus d’importance. Elle est capable de corriger les erreurs du photographe occasionnel, elle permet de faire des merveilles inattendues en jonglant avec d’immenses volumes de données
De nos jours, le numérique a tout écrasé, les progrès ont été stupéfiants, mais nous sommes maintenant en phase plateau, les améliorations continuent mais de plus en plus faiblement, les matériels tendent asymptotiquement vers la perfection et en sont très proches.
Les smartphones ont tellement évolué qu’ils relèguent même les bridges à des applications de niches professionnelles.
Les effets pervers du numérique
Les formats des supports de mémoires sont très instables, la durée de vie des CD ou DVD gravés est incertaine, dans 10 ans aucun ordinateur ne saura plus lire ces formats antiques abandonnés depuis plusieurs générations de nouveaux matériels.
La seule solution est d'organiser ses albums, en archivant périodiquement sur le support du moment. Il faut faire plusieurs copies, les archives étant rangées en des lieux différents. En 2000, vous graviez sur des CD, en 2003 en DVD, maintenant sur des disques USB, dans le cloud (incertain), ultérieurement (peut-être) en hologrammes sur de petits supports.
Il faut sauver en des endroits différents au moins trois copies totalement indépendantes de vos photos, à renouveler toutes les quelques années en s’adaptant au format du moment.
La bonne stratégie est de sauver les photos importantes en RAW et JPEG simultanément et d'archiver des copies séparées de chaque format.
Il faut faire attention au RAW qui est un format propriétaire propre à chaque marque contenant des métadonnées que les logiciels généralistes ne savent pas lire.
Adobe essaye d'imposer un format universel le DNG, mais il perd une partie de l'information propriétaire.
Les plus prudents convertissent leurs RAW en DNG et archivent trois versions de chaque image, RAW, DNG et jpg en multipliant les supports.
Il faut impérativement conserver les RAW de ses photos importantes, car si l'on veut refaire un jour un tirage de qualité d'un vieux cliché, seule la manipulation du RAW par des outils toujours plus puissants, permettra d'en tirer le meilleur. Le jpg donne un résultat instantané et suffit pour la majorité de ses clichés.
Pensez aussi à archiver vos vieilles photos et diapos qui s'altèrent.
Attention, la durée de vie des supports gravés actuels est inférieure à 10 ans !
Le volume de données augmente tellement vite qu’il faut sans arrêt passer sur de nouveaux supports toujours de plus grande capacité pour des prix décroissants.
N’oublions pas que nous avons commencé par sauver nos données sur cassettes (quelques kilo octets), puis sur disquettes de quelques centaines de kilo octets, puis centaines de méga octets sur CD, quelques giga octets sur DVD et maintenant nous parlons de tera octets, c’est une progression explosive dont la rapidité n’a pas d’équivalent ailleurs.
Si j'avais un Stradivarius, je serais virtuose
Cette antienne n’est qu’une illusion pour naïfs, si vous achetez, le kit de peinture " garanti strictement identique à celui de M. Léonard de Vinci ", il est peu probable que votre " Super Joconde " remplacera bientôt la vieille au Louvre. Le matériel ne fait rien à l'affaire, un bon photographe fera des merveilles artistiques sinon techniques avec le plus médiocre des jetables.
Ne pensez pas que
la qualité médiocre de votre appareil soit la cause de vos photos
médiocres.
Numérique récent haut de gamme
Les grandes familles
Les appareils numériques sont classés en grandes catégories.
Les petits appareils d’entrée de gamme, pour lesquels l’encombrement et le prix priment sur la qualité d’image. Ils étaient les remplaçants modernes des anciens Instamatics, suffisants pour la photo familiale floue et mal cadrée, ils satisfont plus de 80 % des utilisateurs. Ces appareils minuscules ont de très petits objectifs et de très petits capteurs bruyants, mais le public visé n’était pas difficile. Ces appareils n’ont pas survécu longtemps car les téléphones portables ont explosé incluant des modules photographiques qui ont vite dépassé en qualité ces petits matériels qui ont perdu tout intérêt et ont disparu.
Le nombre de pixels annoncé ne veut évidemment rien dire, les chiffres des publicités dépassent largement les possibilités physiques des optiques et capteurs, nous retrouvons l’équivalent des watts délirants en pseudo Hi-Fi.
Les premiers petits smartphones du début étaient lamentables, mais j'ai été très impressionné en 2010 par la qualité de l'appareil photo et vidéo de mon premier Iphone 4, qui donnait avec une bonne lumière des images déjà étonnantes pour un si petit capteur et objectif !
Au départ la limitation des objectifs très petits, dans lesquels rentrent peu de photons, ne permettaient pas les photos en faible lumière, mais les capteurs et les optiques progressent de manière fulgurante.
Les Smartphones devenus omniprésents ont fait rapidement disparaître cette catégorie d’entrée de gamme inutile et dépassée, citée seulement pour les futurs archéologues.
Un Smartphone est un carnet de notes, toujours disponible dans la poche et devenu irremplaçable pour faire un cliché instantané, c'est un outil formidable.
Les appareils actuels des téléphones sont très bons pour la majorité des photos que l’on ne regardera plus, tellement il y en a, mais évidemment un bon réflex restera indispensable pour les photos exceptionnelles.
Les « bridge » qui satisfont tous les amateurs avertis qui ne recherchent pas la miniaturisation à tout prix, qui veulent faire les meilleures photos possibles en automatique, mais qui ne sont pas motivés pour le matériel plus lourd et onéreux des vrais photographes. Un bridge possède un objectif zoom souvent non démontable, à grande plage et pas de miroir basculant.
Il permet à l’amateur d’obtenir une qualité très satisfaisante pour les tirages papiers des albums photos familiales.
Un bon bridge coûte environ un tiers de mois de SMIG, soit moins d'une minute du salaire d'un footballeur inculte.
Les objectifs sont bien plus généreux que ceux des smartphones, ce qui explique les biens meilleurs résultats, et ils bénéficient évidemment des progrès constants des capteurs, mais les téléphones actuels ne les justifient plus. Ils prennent maintenant le pas sur les reflex.
Mon jugement a beaucoup évolué !
Jusqu'en 2016, j’ai toujours trainé mon beau reflex en navigation et voyages, il est excellent mais lourd, peu discret et gros…
J’ai changé de stratégie, ensuite, je n'ai pris qu’un très bon petit appareil en voyage car pour la photo souvenir tout-venant il suffit largement.
Il a rapidement été détrôné par mon smartphone très haut de gamme…
Les reflex milieux de gamme, pour des amateurs exigeants
Tous les reflex sont à objectifs interchangeables, les gammes de boîtiers et d’objectifs sont très riches.
Ces matériels sont toujours très supérieurs aux possibilités du photographe amateur, cela crée une frustration en examinant ses photos, car l’on prend conscience que l’on n’a pas été assez bon en appuyant sur le déclencheur.
Les reflex haut de gamme, réservés à des photographes très avertis, pour lesquels le prix et le poids ne sont pas des critères limitatifs. Ce sont des merveilles de technologie dont peu de photographes professionnels maitriseront les complexes menus pour en exploiter les performances exceptionnelles.
Les objectifs pour ces séries professionnelles sont à des prix justifiés par le haut niveau de qualité.
Canon et Nikon se partagent le haut de gamme, alternativement chaque nouveau modèle de boîtier et d'objectif de l'un est encore meilleur que celui de son concurrent.
Cette page ne parlera pas de ces merveilles car elle est plutôt orientée vers les appareils moyens.
Reflex ou " bridge " ?
La visée reflex est un critère majeur pour un photographe, mais c’est un luxe qui se paye cher.
Sur un « bridge », la visée dans l'écran LCD permet de compenser l'erreur de parallaxe, mais la mise au point manuelle soignée est impossible comme avec un reflex à dépoli et micro prismes. Il faut se contenter de l'automatisme ou régler une distance estimée. C'est frustrant pour un photographe soigneux. Les viseurs optiques disparaissent aussi au profit du seul médiocre viseur LCD, invisible au soleil, avec parfois un autre petit écran pour visée à l’oeilleton.
Le reflex avec de beaux objectifs lumineux et interchangeables, à grand capteur profond, successeurs des anciens boîtiers argentiques représentera toujours le haut de gamme des photoscopes.
Si vous n'êtes pas un vrai passionné de photo, prêt à y investir beaucoup de temps et d'argent, il est inutile de se lancer dans un reflex lourd et cher. Pour des photos occasionnelles, de famille et de vacances, vues sur ordinateur et tirées en 10 x 15, un bridge ou votre téléphone vous donneront des résultats suffisants, car un reflex aux multiples réglages est difficile à exploiter.
Tout est paramétrable, les possibilités sont immenses, mais les risques de fausse manipulation aussi...
La mémoire
Les mémoires évoluent extrêmement vite, les capacités explosent, les formats reconnus sont un critère important pour le choix du futur photoscope.
Une page évoque la jungle des formats historiques : Mémoires pour photoscopes et pocket PC
Le transfert des mémoires vers le PC
Les liaisons série sont heureusement d’un passé révolu, avant 2000, les transferts en RS232 étaient un enfer. Avec les grosses mémoires, seul l'USB est acceptable, il faut privilégier l’USB 3 beaucoup plus rapide.Le voyageur vorace, qui photographie loin de son PC utiliserait autrefois des "vide mémoires", petits dispositifs autonomes avec un disque de portable de quelques dizaines de Go. Aujourd’hui, c’est totalement dépassé au vu des capacités formidables des µSD à prix dérisoires.
Le nombre de pixels et la profondeur de numérisation
La vraie résolution
La vraie résolution dépend évidemment du CCD (taille et qualité), mais aussi de la qualité de l'optique associée ! Il y a une grande différence entre des appareils de résolution identiques mais de tailles de ccd différentes.
Les grands CCD associés à des optiques de grand diamètre sont évidemment très supérieurs aux petits avec des objectifs ridicules.
Le logiciel intervient aussi, les appareils de même génération équipés de ccd et d'objectifs identiques, mais de constructeurs différents, montrent des écarts sensibles, car l'intelligence artificielle, de plus en plus poussée manipule considérablement les clichés.
Pour compliquer les choses, les fabricants n'ont pas la même approche, certains utilisent une résolution variable, plus dense au centre, d'autres extrapolent les données des CCD pour multiplier artificiellement les pixels.
Parler de pixels interpolés est se moquer du consommateur...
La résolution commerciale annoncée n’a pas de rapport avec la qualité de l’image espérée !
L'optique
Avec les premiers prix numériques, la qualité optique n’a aucune importance, l’ambition n’étant pas de faire des photos piquées.
Avec des CCD de grande taille à haute résolution, la qualité de l'optique joue un rôle majeur. Les critères sont multiples :
Piqué
Défauts d'astigmatisme
Aberrations chromatiques.
Ouverture (grande lentille frontale, plus de lumière, gain en plage de diaphragmes et vitesse)
Facteur de Zoom, étant bien entendu que plus un zoom a une grande plage plus les défauts seront grands aux focales extrêmes (pour une gamme de prix donnée).
Au début du numérique, tous les zooms étaient électriques, heureusement la bague de réglage manuelle revient sur les bons appareils, comme en argentique, c’est plus rapide, silencieux, économique (en termes d'énergie), et repérable au toucher et par lecture dans le viseur.
Il ne faut pas rêver, les zooms sont d'autant plus mauvais que le "range" est grand.
Si l'écart entre la courte focale et la longue dépasse quatre, il sera obligatoirement médiocre en haut et en bas, et ce d'autant plus que l'écart sera grand, même si vous l'avez payé plus de mille Euros.
Si vous êtes très exigeant, utilisez des focales fixes, il existe des optiques fabuleuses moins chères que des zooms médiocres.
Les optiques des bons numériques reflex actuels sont de qualité supérieure à celle des meilleurs anciens argentiques. Ne pensez pas récupérer vos anciens objectifs que vous avez payé des fortunes du temps de l'argentique, les progrès ont été énormes, ils n'ont de valeur que sentimentale et non marchande.
Dégradation des objectifs
Sur un bateau, particulièrement sous les tropiques, le matériel souffre beaucoup avec les embruns salés et les chaleurs extrêmes. Les lentilles sont collées et montées sur bagues métalliques avec des coefficients de dilatation très différents. Les lentilles bougent et se décollent, humidité, oxydation, moisissures et bactéries provoquent des tâches et dégradations des optiques.
Les objectifs motorisés se bloquent à cause du sel et de l’oxydation des moteurs et de la micromécanique.
Le soin avec lequel sera traité le matériel intervient beaucoup, mais il y a aussi une disparité de qualités dans la construction des objectifs.
Certains photoscopes et caméras vidéo résistent assez bien, mais après deux saisons de navigation sous les tropiques, il y aura souvent un problème d’objectif.
La garantie ne jouera pas, et sauf avec les reflex à optiques interchangeables, c’est irréparable, la majorité des matériels partira au recyclage.
Pour faire durer plus longtemps le matériel en navigation, il faut le ranger dans un sac ou boîte étanche avec du déssicant dès qu’il n’est plus utilisé.
Petits ou gros capteurs
Nous avons déjà évoqué le fait trivial que les hauts de gammes avec de grands capteurs et de gros objectifs de la classe des 24*36, seront considérablement meilleurs que les petits, pour un nombre de pixels identiques. Ce sont de vrais reflex, bien plus chers que les gammes moyennes, plus lourds, mais la qualité augmente d'un facteur considérable.
Les focales sont données en équivalents 35
mm, les capteurs ccd étant très petits, voir
page ccd
Exemple Olympus C4040 : 7.1 - 21.3 mm, équivalent à un 35 - 105
mm en 35mm.
Vous retrouverez l'explication de ce rapport de 5 dans la page les CCD.
Le diaphragme
L'ouverture du diaphragme est le rapport entre son diamètre et la focale de l'objectif. Plus l'ouverture maximale est grande (petit chiffre), plus l'objectif sera lumineux. Il faut bien comprendre qu'il s'agit de la focale vraie, pas celle équivalente au 24*36, donc la taille du CCD intervient directement !
f/# = distance focale / diamètre objectif
Exemple : Le fabricant d'un zoom 3X indique f/2.5 f/4.5, il faut comprendre,
la petite valeur f/2.5 correspond au grand angle (focale courte 35 mm équivalent
24*36 ), la grande f/4.5 au téléobjectif (focale longue, équivalent
105 mm). Le rapport des ouvertures 4.5/2.5 = 1.8 ne correspond pas au rapport
3 des focales car en mode téléobjectif le faisceau d'entrée
est étroit et ne couvre pas toute la lentille frontale.
Tous les zooms d'entrée de gamme ont le même défaut, les lentilles frontales sont
trop petites, ils sont trop peu lumineux pour les nouveaux capteurs. La sensibilité
des capteurs est de l'ordre de celle des films classiques de 100 ASA, mais la
surface du capteur est bien plus petite qu'un 24*36. Il faudra donc travailler
trop ouvert, au détriment du piqué est de la profondeur de champ.
La plage de réglage d'ouverture est souvent trop réduite, et la
valeur n'est pas visible dans le viseur.
Attention les valeurs sont en progression racine de 2, cela signifie que d'une
valeur à l'autre, la quantité de lumière varie d'un facteur
2, c'est énorme ! (Rappel : la surface du cercle est proportionnelle
au carré du diamètre). Faites bien la différence entre
un f/2 et un f/2.8 qui est deux fois moins bon en profondeur de champ, en piqué,
en vitesse,
Ouverture
|
22
|
16
|
11
|
8
|
5.6
|
4
|
2.8
|
2
|
1.4
|
1
|
Vitesse en extérieur
|
1/30
|
1/60
|
1/125
|
1/250
|
1/1000
|
1/2000
|
1/4000
|
1/8000
|
1/16000
|
1/32000
|
Vitesse en intérieur
|
2 sec
|
1 sec
|
1 sec
|
1/2
|
1/4
|
1/8
|
1/15
|
1/30
|
1/60
|
1/125
|
Pour bien enfoncer le clou, regardez sur les lignes suivantes
la vitesse en fractions de seconde correspondant à l'ouverture pour une
scène identique.
Ligne 2, scène d'extérieur très
lumineuse, ligne 3, scène intérieure, spectaculaire non ?
Attention aux zooms à grands rapports de focales, un 3X de milieu de gamme aura une ouverture acceptable, mais pour un 6X ou plus il faudra mettre le prix pour récupérer un peu de lumière. Un 6 ou 10X bas de gamme (il y en a aussi de marques célèbres) sera peu lumineux et très médiocre.
Les temps entre photos et en rafale
Il faut vérifier en résolution maximale les temps minium entre clichés.
Certains appareils ont une " disponibilité inter images réelle " longue, c’est un handicap majeur, d'autres ont un mode rafale de plusieurs images par seconde, cela fait une différence considérable à l'usage ! Ce délai est commun à tous les photoscopes, et à des causes diverses :
Il y a la désérialisation des données depuis le ccd vers le tampon, puis la phase de compression et traitement des datas par le processeur spécialisé, puis l'écriture et la vérification de la mémoire. Il est possible de réduire un peu ce délai en utilisant des mémoires et des bus plus rapides et augmentant les tampons mémoires rapides (donc le prix).
Le retard au déclenchement (shuter lag)
Ce n'est pas la même chose que le précédent. C'est le retard
entre l'appui sur le déclencheur et la prise de la première photo,
lié en particulier à la motorisation de mise au point. Il est
de quelques secondes sur les mauvais et peut être particulièrement
gênant pour des instantanés. J'ai fait souvent des photos de dauphins
sautant devant l'étrave sous voiles, avec mon superbe boîtier analogique
j'en réussissais une majorité, en numérique avec mes premiers appareils, je n'avais que
des photos de mer vides
Si vous photographiez un enfant sur un manège,
avec certains appareils, visez quand il passe, vous l'aurez au tour suivant...
Sur les reflex de qualité, les temps de latence sont totalement négligeables et la réponse plus rapide qu’en argentique avec des vitesses considérables en rafales.
Pour les bridges ou pire encore les compacts, ces délais sont très pénalisants.
Mesure de ces temps entre photos et du shutter lag
Cela se fait très simplement et précisément en photographiant en mode mise au point manuelle un chronomètre à aiguille (il faut voir les dixièmes) puis en lisant les nombreux clichés.
Il faut faire de nombreuses séries pour s’assurer de résultats cohérents.
Un exemple est donné en fonction de la vitesse des cartes mémoires en page : Mémoires pour photoscopes et smartphones
La vitesse d'obturation
Elle dépend de la sensibilité du CCD et de l'objectif. Les bons appareils ont des CCD de sensibilité équivalente aux anciens films 24*36, les vitesses d'obturation sont du même ordre que celles des reflex argentiques, mais les hauts de gamme ont des sensibilités hallucinantes pour un bruit très acceptable, permettant des clichés miraculeux en très faible lumière.
Une vitesse maximale rapide est un critère de qualité, cela varie du pire à 1/600 seconde au meilleur, à 1/10000 seconde.
L'alimentation
Les matériels modernes utilisent des blocs Lithium-ion.
Ils se vendent en marque propriétaire, mais il existe des secondes sources qui en offrent des blocs compatibles au quart du prix, il devient alors simple d’en avoir quelques uns d’avance (voir liens). La compatibilité des secondes sources d'entrée de gamme n'est que partielle, les boîtiers fonctionnent, mais ne reconnaissent pas les caractéristiques (numéros, facteur d'utilisation...). Le chargeur d'origine les refuse, il faut prendre celui spécifique à l'accumulateur contrefait.
Les capacités des secondes sources contrefaites sont souvent décevantes, sans rapport avec ce qui est marqué sur l’étiquette.
Le poids et l'encombrement
Voir premier critère, reflex ou non ! Manipulez longuement l'appareil avec son objectif pour être certain qu'il vous convient avant de l'acheter. Les magnifiques gros boîtiers haut de gamme sont un régal en studio mais sont une " enclume " et peu discrets pour le voyage ! De plus il faut avoir un bon niveau en photographie pour les exploiter. Il faut évidemment faire des sacrifices de qualité si l'on veut garder le photoscope dans la poche. Les petits appareils sont très tentants, leurs possibilités sont réduites avec leur optique forcément médiocre, mais ils suffisent souvent.
Le flash
Interne, il ne permet évidemment jamais le mode rafale. Pour du portrait
et du studio, le mode rafale est très pratique, mais il faut un gros flash
externe (qui synchronise des esclaves). Vérifiez si l'appareil possède
une prise de synchro externe. Un flash cobra offre de bien meilleures possibilités
que celui de base et améliore les yeux rouges, mais l'éclairage est un art.
Le support de flash externe, " Hot shoe " pour les anglicistes, est
le sabot support de flash externe. La synchro dans le support est souvent spécifique,
il faut absolument une prise synchro standard, pour raccorder les flashes de
studios ou décalés (par câble, infra-rouge ou radio).
Le mode rafale et la compensation des pré éclairs est possible avec les bons matériels de synchronisation et les matériels de studio. Les flashes de studio fournissent une synchro pour les esclaves.
Les objectifs interchangeables
Voir premier critère, reflex ou non !
L’utilisation d’un excellent zoom avec un boîtier reflex haut de gamme est évidemment un plaisir considérable, mais qui se paye très cher. Regardez les merveilles dont disposent les paparazzis, elles valent le prix d’une petite voiture…
De plus, sur le terrain ou sur le bateau, un échange d'objectif est toujours risqué en extérieur et le CCD ne supporte pas la poussière et est très délicat à nettoyer.
Le changement d'objectif n'est donc pas à considérer dans la gamme moyenne.
La concurrence féroce annonce des facteurs de zoom fixes de plus en plus très élevés, mais attention à l'ouverture. Sony avait tenté le premier un 5 x, mais c’était une fabrication asiatique très médiocre bien que marquée Zeiss (sigle autrefois prestigieux revendu et bafoué).
Des 7 à 10 X et plus sont maintenant proposés, mais il faut évidemment accepter des pertes de qualité importantes en focales extrêmes.
Malgré le savoir faire des excellents opticiens, il ne peut exister de zoom de qualité d'un rapport supérieur à quatre. Pour la photo tout venant sans exigence, un zoom de rapport élevé est agréable.
La multiplication marketing par le « facteur de zoom numérique » est une tromperie issue de l’inflation délirante des caméscopes, pour lesquels il est évidemment plus facile de réaliser d'énormes grandissements, à cause du petit diamètre des lentilles et de la faible résolution exigée.
L'autofocus
La vitesse de mise au point et très différente suivant les modèles.
En basse lumière et à faible contraste le système est inopérant.
La mise au point infra-rouge prend le relais sur les certains modèles
seulement. Ce n'est pas une panacée, le résultat dépend
de la surface visée, les résultats sont souvent imprévisibles.
Pour éviter les mauvaises surprises, il faudra passer en manuel dans
les cas fréquents d'autofocus inopérant.
Les bas de gamme n’ont pour objectif qu'un bout de plastique ou verre calé sur l'hyperfocale...
La mise au point manuelle
Elle existe sur les bons appareils, mais elle est parfois inutilisable si la distance n'est pas affichée et la course très courte.
On ne peut pas voir la mise au point sur le lcd, ce n'est qu'un argument publicitaire. Nous sommes très loin de la qualité des anciens argentiques, avec mise au point TTL sur micro prisme et la superbe bague graduée. Tous les numériques posent des problèmes de mise au point automatique en conditions médiocres, de nombreuses photos seront floues.
Si vous êtes expérimentés, utilisez le mode manuel en ayant en tête les tableaux de profondeur de champ pour un diaphragme donné.
Pour comprendre pourquoi vos photos sont floues, vous pouvez lire à posteriori les informations codées dans l'en-tête de la photo.
voir
explications Exif page Casio .
Le mode macro
Il varie suivant les modèles de 3 cm à 60 cm, à vérifier si vous photographiez les petits objets. La mise au point en macro est très difficile car la profondeur de champ est extrêmement réduite. Faites une série en déplaçant très doucement l'appareil, vous choisirez la moins floue. Il faut soigner l'éclairage. Un affichage de la distance en clair est très utile. Pour faire mes tests, j'ai massacré un ancien agrandisseur pour adapter sur la rampe réglable une équerre support.
Si cela est possible sans la cuire, éclairer abondamment la minuscule scène pour fermer le diaphragme et gagner en profondeur de champ.
Les gadgets utiles
Le retardateur et la télécommande sont des accessoires très pratiques. Si vous faites de la photo technique et scientifique, regardez les possibilités très intéressantes des nouveaux matériels, tout peut se commander depuis un PC (avec retour vidéo de la visée), un automate, un smartphone via le port USB ou le Bluetooth.
Le magnétophone (fonction très basique) permet de prendre ussi des notes vocales.
Les gadgets secondaires
Les fonctions mineures, entrée GPS, noir et blanc, sépia, DPOF (direct print of files), Wi-Fi, carte Sim, Pacman, percolateur, distributeur de préservatifs et autres, ne sont que des gadgets. Ce n'est pas une clef de choix primaire.
Le GPS, incorporé ou via son smartphone permet de géotaguer les photos, ce qui est très pratique en voyage mais consomme de la batterie.
Le prix
Quand on aime, on ne compte pas... Mais je parlerai surtout de la gamme grand public et amateur averti. Les appareils 10 fois plus chers ne sont jamais 10 fois meilleurs, l'écart de prix est énorme comparé aux gains en résultats. Il ne peut pas y avoir aucun critère de comparaison dans des gammes de prix très différentes, en voile nous avons le rating qui permet de faire régater et classer gros et petits bateaux, mais rien d'équivalent en photo.
Photo numérique et argentique numérisée
Nous envisageons le point de vue informatique qui consiste tout d'abord à obtenir une image numérique dans la mémoire de son PC, restera ensuite à savoir ce que nous allons en faire.
Récupérer ses vieilles archives
Récupérer une ancienne photo en 24*26 argentique et numériser le film ou le tirage papier avec un scanner grand public.
Les diapositives sont maintenant abandonnées par les amateurs. Plus personne n'a envie de ressortir son vieux projecteur de diapositives.
Il subsiste un marché de niche en photo professionnelle, car elles sont pratiques quand il faut retrouver visuellement une photo parmi des dizaines de milliers d'une collection dans des albums et sur table négatoscope.
Il faut prendre en compte les supports anciens qui ne sont plus utilisés par les amateurs, les diapositives, les négatifs, les films et les tirages papier, car nous disposons tous d’archives familiales qu’il faut arriver à mettre sur des supports modernes.
Numérisation des diapositives
Au vu de la progression des capteurs de scanners A4, qui ont depuis longtemps dépassé les 24 bits, nous suivons avec impatience et admiration les progrès des CCD, pour des photoscopes toujours meilleurs, il n'y a aucune limite.
Comparons la même photo obtenue avec un numérique et la numérisation d'un tirage argentique 9*13.
Avant compression :
Un numérique de 2 Mpixels en 8*3 bits, donne un fichier de 6 Moctets.
Un numérique de 6 Mpixels en 16*3 bits, donner un fichier brut de 36 Moctets qui se comprimerait sans aucune altération perceptible autour de 4 Mo.
Numérisation d'un tirage papier 9*13 sur un bon scanner :
En 1200 Dot per inch réels soit 1200/2.56, environ 500 points par centimètre linéaire,
l'image obtenue aura donc 9*13*500² = 30 MégaPixels.
Avec une résolution de 36 bits, cela fait donc une image de 120 Mégaoctets, impressionnant non ? Les très bons numériseurs de négatifs donnent des résultats du même ordre (mais le grain de la gélatine est encore plus fin...).
Il est évident qu'il faudra beaucoup comprimer ces monstrueux fichiers, mais cela se fait maintenant très efficacement avec des dégradations peu perceptibles.
Le transfert sur le PC des photos de son appareil numérique (autrement dit un photoscope) est évidemment la solution.
Comparaison des résolutions
Un négatif 24*36 a une résolution de plusieurs centaines de paires au millimètre. Pour comparer avec un capteur CCD, il faut deux pixels par paire de traits, l'équivalence de 300 pixels par mm. Dans l'absolu, le capteur CCD équivalent devrait donc avoir une équivalence de 36*300 sur 24*300 soit environ 10000*7500 pixels, soit 75 Mpixels théoriques pour égaler un argentique 24*36 parfait. Je ne parlerai même pas des grands formats !
En 2002 la résolution était à 5 Mp, en 2004 à 8 Mp, en 2006 à 10 Mp, la progression est constante.
Cela peut sembler très faible par rapport au chiffre précédemment annoncé, mais il n’en est rien, les résolutions disponibles sont surabondantes pour la photographie d’amateur, la faiblesse du numérique pour de la photographie professionnelle est que la profondeur de digitalisation (nombre de bits pour un pixel) reste encore un peu faible.
Taille nécessaire des images familiales, tirages pour album 11*15 (format A6)
Considérons l’utilisation faite par la très grande majorité des photographes amateurs, intéressés par la photo familiale et qui font tirer en format A6 (10 ou 11 *15 cm) pour l’album familial. Ils ont acheté un numérique compact ou un bridge pour remplacer leur ancien Instamatic argentique. Ils utilisent le PC pour trier les photos mais pratiquent peu la retouche et les recadrages. Cela constitue les 95 % du marché grand public.
Tous les testeurs admettent qu’une photographie A6 ( un quart de feuille A4) examinée à distance normale, bras tendu, nécessite une résolution de 150 Dpi.
Une résolution plus faible montrera des marches d’escaliers, une résolution supérieure ne montrera pas d’amélioration visible.
Il est évident que cela ne vaut que pour le petit tirage d’un album, il ne s’agit pas de photographier des mires de résolution au banc optique et d’examiner les tirages grands formats à la loupe. Nous parlons de photos familiales types, dont la plupart seront mal cadrées, bougées et mal éclairées, mais qui feront l’admiration d’un public peu exigeant.
Il est très facile de calculer la résolution nécessaire :
Une image d’environ 10*15 cm correspond à 4*6 pouces, la surface est donc de 4*6 = 24 pouces carrés.
Une résolution de 150 Dpi (dots per inch, correspond à 150 points par pouce linéaire donc 150*150 = 22500 points par pouce carré.
Pour notre tirage A6, nous aurons donc besoin de 22500* 24, soit environ 500 kPixels.
Une image d’un demi méga pixel suffit donc pour ce tirage A6 soit environ une taille de 800*600, cela laisse rêveur…
Le plus mauvais des téléphones a une résolution (sinon un piqué) suffisant.
Il est bon de se donner une marge s’il faut recadrer et retoucher un minimum, un capteur de quelques Mp donnera un petit tirage acceptable pour l’amateur.
L’inflation de taille ne sera pas visible dans la majorité des cas.
Il est absolument évident qu’un très bon photographe armé d’un appareil banal de 2 Mpixels obtiendra de bien meilleurs clichés qu’un amateur médiocre équipé du dernier matériel professionnel de quelques dizaines de Mpixels et des dizaines de fois plus cher.
Apprenez la photographie si vous achetez un appareil haut de gamme, vous serez ridicules si vous ne produisez que des clichés médiocres avec un matériel qui dépasse trop vos possibilités techniques.
Taille nécessaire des agrandissements A4
En A4, une taille de 5 MégaPixels suffirait, mais au moins en 10*3 bits si l'on veut s'approcher de la qualité de l'argentique et ne pas voir des dégradés en marches d’escalier.
C'est maintenant disponible.voir page ccd
Remarques sur les formats ISO
La longueur est le produit de la largeur par la racine carrée de 2 (=1.414) Tout le monde a en tête le format courant A4 = 21 * 29,7 cm Pour passer au format supérieur (chiffre décroissant) : Et réciproquement D'un format à l'autre la surface double : Deux A4 = Une A3 |
Rappel des formats ISO |
Résumé des résolutions amateurs
Il est préférable de partir d'une image brute de profondeur maximale (plus que 10*3 bits), mais pour un usage amateur courant, qui ne consiste pas à photographier des mires et les examiner au microscope, l'image finale dégradée en jpg (8*3 bits) suffit.
En résumé, il est admis que pour un tirage papier :
|
Cela n’a plus vraiment de sens aujourd’hui avec les smartphones qui ont de très petits objectifs mais d’excellente qualité, et des résolutions invraisemblables autour de la centaine de mega Pixels.
Ce ne sera pas le volume du cliché final, car une intelligence artificielle très complexe, triture cette masse pour en extraire un cliché très manipulé mais très spectaculaire.
Remarques :
Les traitements des photos numériques se font au travers de logiciels
spécialisés, les leaders sous Windows étant Photoshop et
The Gimp (pour les spécialistes), mais il
y en a beaucoup d'autres. Attention au piège dans lequel tombent tous
les débutants, réglez toujours la compression JPEG à zéro,
sinon à chaque sauvetage de l'image elle va se réduire...
Le format JPEG donne des résultats très intéressants en compression, une réduction de taille de l'image par un facteur 10 ne dégradant pas trop l'image non agrandie, mais la profondeur de numérisation réduite à 8 bits et le traitement a posteriori quasiment impossible. Le format JPEG 2000 donne des résultats stupéfiants en utilisant la méthode des ondelettes. Une compression au facteur 200 n'amène qu'une très faible dégradation de l'original. Il est regrettable que ce format remarquable, disponible depuis 2000, n'ait pas encore remplacé les jpg ou png classiques.
Il pourrait sembler évident, depuis le début que j'essaye de vous convaincre que l’argentique c’était le bon temps, vive l'éclairage à la lampe à pétrole, et que le numérique est un progrès diabolique qui nous dégrade la météo, c'était mieux avant.
Il n'en est rien, cela n'est pas du tout mon avis.
L'analogique est un glorieux ancêtre défunt, le numérique représente le présent et le futur. Nous sommes dans l'explosion du numérique !
Avantage 1: Multiplicité
La possibilité de faire d'innombrables photos à coût nul (hormis l'investissement initial très lourd et l'obsolescence rapide), permet de tester toutes les combinaisons de réglages, d'éclairage et de cadrage. Pour un simple portrait, prenez des dizaines de clichés en changeant doucement les multiples paramètres, il y en aura un de bon.
Ces essais étaient impossibles en argentique.
J’ai appris la photo de studio avec un remarquable technicien et artiste qui préparaît avec une grande rigueur ses séances de photos de nus en soignant l'éclairage et ne prenait que très peu de clichés, mais ils étaient tous réussis…
N’ayant pas ce talent, je continue donc à mitrailler en espérant que la providence me fera réussir un bon cliché de temps en temps.
Avantage 2 : Confidentialité
L'indépendance absolue ! Il est en effet très risqué de confier ses photos intimes de nus (ou plus si affinités…) au photographe, un des moindres risques étant de retrouver sur la place publique ses œuvres détournées par un laborantin indélicat, ou de voir débarquer la police (malgré l'automatisme des machines, les clichés sont visionnés).
Nous sommes en pleine crise paranoïaque, soyez très prudent et ne donnez à tirer que des documents absolument anodins. Vu l’évolution délirante des esprits, évitez lors d’un voyage à Bruxelles de photographier le " Manneken Pis ", cela pourrait vous conduire en prison, mais rassurez vous, une commission européenne étudie depuis des années la future normalisation des slips en bronze, document indispensable pour enfin pouvoir équiper l'indécente statuette.
Avantage 3 : Qualité
Les résultats dépassent les exigences du photograohe occasionnel.
Avantage 4 : Rapidité
La rapidité de la disponibilité de son œuvre et l'agrément de la manipuler a posteriori, de trier éventullement d'imprimer(mais ce n'est pas évident avec du matériel amateur), simplement assis devant son PC.
Voir le chapitre suivant sur le tirage papier.
Avantage 5 : Non dégradabilité ( sous réserve...)
Une image numérique peut être stockée sans dégradation dans le temps, recopiée facilement et partageable sans limite.
Il faut toutefois penser à recopier ses archives de temps en temps avec les matériels et formats du moment, les cd et dvd gravés à domicile n’ont que moins de dix ans de probabilité de vie.
Les parchemins ont duré des millénaires, mais tout s’accélère, l’éternité se réduit maintenant à 10 ans.
Les inconvénients du numérique
Un numérique présentait divers inconvénients, mais tous sont en voie d'amélioration.
Inconvénient 1 : Prix
Un prix de lancement était élevé comparé à celui d'un excellent argentique d’autrefois, mais la baisse des prix et l’augmentation de qualité sont permanentes.
Le problème éternel sera que ces matériels auront toujours une durée de vie courte et se périmeront très vite.
Un boîtier argentique se conservait plus de dix ans, un numérique sera très vite périmé, c’est encore plus vrai pour les smartphones.
Inconvénient 3 : dégradation (rare)
Les pixels morts. Ils sont de deux types, et ils apparaissent souvent après un choc ou le redoutable et impardonnable oubli derrière la vitre d'une voiture au soleil ou le hublot sous les tropiques.
Quand l'afficheur LCD perd quelques pixels, c'est désagréable
mais sans gravité et peu visible, mais à la revente c'est une sous-value.
Quand c'est le capteur qui perd des photosites, c'est catastrophique.
Sur les bords, il est toujours possible de recadrer et réduire ses images,
au centre l'appareil est perdu. Vous n'allez pas retoucher toutes vos images
à la main à posteriori ! Hors garantie, le retour SAV est souvent sans
intérêt, le devis sera de l'ordre d'un achat neuf. La valeur de
revente est nulle, il ne reste que la mise au recuclage.
Inconvénient 4 : Les traces sur les capteurs des reflex
Malgré les précautions prises lors des changements d’objectifs de la poussière rentre dans le boitier. De plus en zoomant c’est un piston qui se déplace pompant l’air dans le boitier. Il s’y ajoute des projections de graisse interne.
Ces multiples causes provoquent des taches sur le capteur, ce qui n’existait pas avec l’argentique (sauf rayures), car la surface sensible était renouvelée à chaque cliché.
Quand les taches deviennent gênantes, il faut nettoyer le capteur.
Cette opération n’est pas à prendre à la légère, malgré toutes les combines et astuces que l’on trouve sur le Net, le résultat de vos efforts peut être pire qu’avant.
On déplace ou étire les taches on crée de nombreux défauts.
Les kits pour amateurs sont chers pour un résultat très incertain !
Je préfère confier mes boitiers au SAV officiel, c’est cher mais moins risqué…
Toutefois lors de la dernière intervention bâclée, j’ai été très déçu du résultat, il y avait une autre tâche, il est reparti aussitôt en SAV, la deuxième foi c’était bon.
Faite des clichés tests soignés avant et après nettoyage…
Un bon appareil numérique est agréable en croisière, et comme partout il a remplacé l’argentique. Il y a de nombreuses photos à faire en navigation, sans avoir à se limiter. Par mauvais temps, les clichés spectaculaires sont nombreux, mais le risque d'abîmer le bel appareil est grand.
Les bridges étanches ou les petits caissons sont maintenant abordables, ils sont parfaits en navigation humide.
Le numérique s’impose en photo sous-marine. Il faut éviter les gadgets risqués et prendre un caisson réputé. L'ensemble caisson de qualité + photoscope est très onéreux et la sensibilité à l'humidité est grande, il faut bien soigner les joints.
Vide-mémoires autonomes
Le DigitalWallet et les autres dispositifs périmés à petits disques sont traités en page : Mémoires pour photoscopes et smartphones
Le marché des mémoires évolue aussi vite que celui des photoscopes. Les mémoires du début étaient petites et chères, maintenant elles sont de capacités énormes à faible coût. Le problème de sauvegarde des photos en voyage ne se pose absolument plus maintenant.
Le PC portable
En voyage, il est très utile d’amener son ordinateur portable ou ultraportable et transférer les photos au fur et à mesure. C'est très contraignant en milieu hostile, dans le désert, en montagne ou dans le mauvais temps sur le bateau, le matériel est très lourd et fragile. Une tablette est moins pratique.
En des temps préhistoriques, la raison principale était la petite taille des mémoires, maintenant c’est seulement car il est très difficile de devoir traiter au retour d’un long voyage des milliers d’images car les souvenirs s’entrechoquent. Le travail est bien meilleur en essayant de faire un pré traitement quotidien.
Un aparté hors sujet : Le stupide format argentique APS
Ce format issu d'une mauvaise concertation des fabricants de films argentiques juste avant le déclin fatal a été une absurdité. Le but était de faire renouveler l'immense parc des 24*36 en service, en créant un nouveau standard incompatible, tout comme les CD qui ont remplacé les vinyles. Ce format stupide s'est répandu chez le consommateur crédule qui ne comprend pas ce qu'il achète, grâce à une publicité habile, mensongère et matraqueuse. Le marché de la photographique grand public fait ses plus gros bénéfices sur les tirages de ce lamentable " Aborted Photographic System " et non " Advanced " comme il a été dit au début... L'idée en soi n'était pas mauvaise, mais la réalisation a été bâclée.
La réduction de format de 2/3 a été compensée par une augmentation de qualité des nouvelles émulsions, mais comme elles ont aussi immédiatement été adaptées au 24*36, il existera toujours un fossé.
Les formats gadgets dérivés (panoramique), obtenus seulement en masquant des bandes horizontales sur le film sont du vol manifeste, entraînant une forte dégradation de qualité à l'agrandissement.
Le confinement du négatif développé dans la cartouche et les planches contacts est la très bonne idée, c'est le vrai point positif, le film restant très protégé pour traitements futurs.
La diminution de taille de la cartouche est réelle mais sans grand intérêt.
La piste magnétique. C'est encore une excellente idée, mais elle n'a pas été exploitée car les constructeurs n'ont pas pu s'entendre. Il devait y avoir, pour chaque cliché, date et heure, (en réserve le point GPS ). Rien n'a été développé, l'intérêt est nul, cette piste est inutilisée (sauf pour les retirages).
Ce format APS stupide a été balayé comme tout l'argentique par la fulgurante prédominance du numérique.
Les flashs esclaves associés aux photoscopes sont un vrai piège ! J'ai beaucoup utilisé les flashs esclaves, au début déclenchés par cellule, pour optimiser l'éclairage en photo analogique avec des résultats parfaits.
Lors de mes premiers essais en numérique, en prenant soin de désactiver la fonction " anti-yeux rouges " pour éliminer le pré-éclair, j'ai eu la surprise de n'obtenir que des images noires. Après réflexion, aidé par un photo-transistor branché sur l'oscilloscope à mémoire j'ai compris. Certains photoscopes envoient un ou plusieurs faibles pré éclairs pour régler l'exposition puis très vite le vrai pour la prise de vue. Cela n'est pas indiqué dans la documentation qui ne parle que des salves d'éclairs anti-yeux rouges ! L'esclave déclenche sur le premier, et au deuxième éclair la sous exposition est totale, l'esclave déchargé restant éteint.
En activant l'anti-yeux rouges sur certains appareils comme le Canon Powershot S10, l'intervalle de 60 ms étant trop long, tous les portraits ont les yeux fermés. L'utilisation d'un câble constructeur évite le problème, il ne tient pas compte des pré-éclairs.
Pour les bricoleurs pauvres :
Vous pouvez éclairer en portrait ou en nu (presque !) comme un professionnel pour un budget minimal en ajustant la balance des blancs.
Utilisez de simples lampadaires ou projecteurs à leds pour bien éclairer en indirect, le modèle fermera les pupilles et il n'y aura pas d'effet yeux rouges.
Utilisez des réflecteurs bricolés avec un écran de projection sur pied et des couvertures mylar argentées de survie (prix dérisoire).
Les bricoleurs demanderont au photographe local de vous garder les carcasses d'appareils jetables à flash (de plus en plus rares). Ils comportent une très bonne platine qui vous permet de faire une centaine d'éclairs avec une simple pile R6.
Synchronisez-les avec une cellule esclave, prix de revient de quelques euros.
Vous pouvez ainsi ajouter quatre ou cinq flashs et obtenir un vrai éclairage de professionnel pauvre !
Ces flashs de récupération, montés sur une plaquette permettent aussi de réaliser de très bons flashs annulaires…
Vous trouverez sur eBay pour quelques dizaines d'euro de très intéressants synchronisateurs radio, un émetteur et quelques récepteurs pour synchroniser trois ou quatre flash esclaves et réaliser des éclairages de studios professionnels.
Après avoir regardé sur écran, le problème est maintenant la reproduction papier des photos numériques issues du photoscope. Il faut comparer les deux méthodes :
La classique imprimante personnelle
Elle est toujours en progrès, mais les consommables
sont et resteront toujours très chers. Les encres et papiers ne sont pas stables dans le
temps et s'altèrent aux UV de la lumière du jour, les résultats sont décevants..
Cette méthode restera marginale, elle
est inexploitable au-delà d'une dizaine de clichés normaux, sauf
pour imprimer les photos trop privées pour être confiées
à l'extérieur ou urgentes.
Elle est irremplaçable pour
cela, en ces années de paranoïa qui fait qu'une photo de votre bambin
dans sa baignoire peut être jugée comme obscène par le labo
et déclencher une enquête de police !
Il existe des imprimantes associés à des papiers et des encres de très bonne qualité mais les prix dont aussi "professionnels", loins des petits matériels de bureautique.
Le tirage par labo
C'est de loin la meilleure solution pour les photographies
non critiques. Les tirages en masse sont envoyés aux laboratoires spécialisés par Internet.
Les tirages sont faits sur du bon papier photo, ils sont plus économiques et d’une qualité bien meilleure.
Je teste tous les laboratoires, prenant chaque fois la meilleure offre du moment.
Les appareils numériques ont balayé l'argentique en grand public à une vitesse stupéfiante, mais la vielle technologie restera encore quelque temps un petit marché de niche pour certains photographes exigeants qui cherchent à réaliser des agrandissements de très haute qualité en grands formats.
Petit historique de l'évolution de la situation
L'année 2000 a été très riche, c’était le début de l’explosion numérique, depuis l'évolution est constante.
Adaptation des capteurs 3 Mpixels entre février et juin 2000 chez tous les constructeurs en remplacement des 2 Mp, sur les milieux de gamme.
Nouveau chip set très performant (Texas) d'exploitation de cette masse de données qui fait sauter une génération aux électroniques d'avant 05/2000.
Apparition de mémoires décentes. En 06/00, il n'y avait que le Microdrive 340 Mo, en 11/00 le 1 GB.
Généralisation de vraies fonctions pour les photographes, diaphragme et vitesse avec automatismes débrayable (enfin !).
Diminution du retard au déclenchement (shuter lag) insupportable sur certains modèles.
L'évolution a étrangement stagné en début 2001 avec toujours 3 Mp, puis nouveaux petits pas avec l'introduction des 4 et 5 Mp en 2001.
En 2002, généralisation des 6 Mp.
En 2004, généralisation des 8 Mp.
Depuis 2008, tout continue à s'améliorer, baisse du bruit, plus de 10 bits de profondeur, plus de 10 Mp, moins cher, bref que du bonheur…
Le dilemme de l'achat
L'appareil parfait n'existera jamais. Pour un budget donné, il y a beaucoup de modèles très différents, chacun a des qualités, mais aucun ne les a toutes.
Le choix sera donc très subjectif suivant ses critères personnels.
Réfléchissez bien aux défauts qui vous paraissent les moins importants.
De nouvelles technologies arrivent tous les jours, mais n'attendez pas d'être mort pour acheter un photoscope, considérez cela comme du consommable.