Christian Couderc

J'ai pratiqué la course, mais toujours en équipier, c'est beaucoup plus économique, et je préfère les gros bateaux rapides...
Je n'ai fait que de la croisière familiale sur mes bateaux, la Méditerranée, partie nord, est notre jardin.
Nous étions sociétaires à la SNM de Marseille, au Vieux Port, depuis 1974.
En 2002 nous avons décidé d'aller naviguer plus loin, aux Antilles sur Itzamma

et dans d'autres eaux, et après quelques années, nous n'avons plus repris de bateau, probablement lassés d'avoir trop bourlingué.

Nadir, c'est le point antipodique du zénith, le point à la verticale inférieure de l'observateur, de l'autre côté de la terre. Cela correspond à mon besoin d'être ailleurs, en particulier à l'endroit où je ne pourrais jamais être, et en souvenir de ma période d'enragé du sextant et de calculs astronomiques (Un navire océanographique a pris le même nom).

En février 2001, commande d'un bateau neuf. Un superbe Bavaria 34, livré en mai 2001, juste à temps pour préparer la croisière d'été.

Encore un bon très bateau, bon marcheur et bien construit, sans défaut majeur hormis l'absence de logement pour la survie.
Je n'aimais pas sa disposition de la cuisine à l'américaine à bâbord qui n'était pas pratique à la gîte. C'est aussi une valeur sûre.

Une superbe unité de course croisière confortable, très bien équipée, aménagements classiques bien conçus, bateau rapide et performant, des rangements et du bois partout. Quelques petits défauts :
. L'absence de jupe arrière, mais ce n'était pas de mode à l'époque
. Pas de bon emplacement pour la survie.
. Une marche arrière délicate
Pour le reste rien à dire, aucune erreur de conception, c'est une valeur sûre.
Je l'ai vendu sur un coup de tête, et je l'ai regretté depuis, il commençait à avoir un peu d'osmose et j'ai eu peur de me lancer dans les 9 mois de travaux réglementaires.

Oui les bateaux maudits existent, j'en eu la malchance d'en rencontrer un.
Je l'ai acheté en fin de construction à son propriétaire ruiné, je l'ai terminé, mais le chantier avait été arrêté trop longtemps, de l'eau s'était infiltrée et avait insidieusement pourri le bois moulé.
Le travail de réparation a été bien plus important que je ne l'avais estimé, et j'ai découvert que l'ancien propriétaire n'avait laissé que des factures impayées à tous les fournisseurs. Pour terminer le bateau et récupérer les voiles et l'accastillage éparpillé, il a fallu multiplier le budget d'achat.
Une fois à l'eau, après d'innombrables contretemps fâcheux, ce bateau s'est avéré une source infinie de nouveaux problèmes et je l'ai vendu sentant que ce serait sans fin.
Il était prévu que je le convoi par la mer, mais les retards de paiements ont obligé le nouvel acheteur à le transporter par la route pour le mettre à l'eau à la Rochelle. Il devait faire de l'école de voile et la date du premier stage arrivait.
J'ai été stupéfait que le camion ne brûle pas sur l'autoroute, ou ne soit pas écrasé par une météorite, que la grue ne tombe pas dans le port sur le bateau, etc.
C'était bien la première fois qu'une action se terminait sans désastre.
Cela n'a pas duré, lors du premier convoyage vers la Bretagne, le nouvel équipage s'est alcoolisé pour fêter l'événement et la Noël, et a fracassé le bateau sur le Raz Blanchard.
Il a disparu définitivement en mettant fin à sa carrière maudite.

Sorti en 63 par Amel. Nous avons fait de longues routes avec ce bateau, en amenant notre fils qui avait moins d'un mois pour sa première croisière et vivre son premier méchant coup de Mistral en traversant sur la Corse...
Pour
Une parfaite réussite, très performant pour sa taille et son époque, un des premiers bateaux plastiques de série.
Il a encaissé des coups de vent très durs sans jamais nous trahir.
Petit budget pour jeunes marins fauchés
Contre
Un gel coat d'origine ayant viré vers une couleur rose bonbon atroce.
Le moteur hors-bord en puits, toujours mouillé et en panne.
Le bateau est petit, très peu de réserve d'eau, c'est dur avec un bébé pendant la canicule.
Un pont très mou, qui s'enfonçait sous les pieds, la mousse s'était décomposée (début des construction plastiques).

Bateau, c'est vite dit, disons canot de pêche-camping... Il nous a quand même permis à nos débuts en Méditerranée de rejoindre les îles du Frioul, à un mile du port de Marseille, les jours de beau temps. Ses performances à la voile étaient assez modestes... Le pont contreplaqué fuyait joyeusement et le moteur à essence parfumait délicatement la petite cabine. C'était avant que la photo couleur n'apparaisse dans nos contrées reculées.

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Dernière retouche le 27 Juin 2019 à 13 h

Photos	.	Plans	Textes	Type et constructeur	Achat	Vente	Longueur
				Bavaria 34	2001	2002	10.80
				Feeling 326	1996	2001	9.49
		.	.	Sun Light 30 Jeanneau	1993	1995	9.00
			.	First 375 Beneteau	1991	1992	11.60
				Trapper 500	1977	1990	8.45
	.	.	.	Atlantique 38	1974	1975	11.80
	.		.	Super Mistral Amel	1971	1974	7.06
	.	.	.	Arcoa 520	1970	1971	5.20