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Maj : 24/06/19
Ce fut notre bateau entre 11/1995 et 01/2001. Nous l'avons beaucoup
apprécié au fil des nombreux miles malgré ses petits défauts.
Il a été vendu à son juste prix de 51 k€ (350 kF),
très bien équipé.
Il a été remplacé
par le Bavaria 34.
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Les défauts
Table à carte à l'envers, pas de dossier. La position est intenable à la gîte bâbord amure, comme sur la majorité des bateaux, il n'y a pas de retenue latérale du siège et l'on glisse sous le vent à la gîte. Pour une bonne ergonomie, la table est trop haute de 5 cm (voir photo).
Les panneaux plexi horizontaux en avant du mât sont totalement inutiles en Méditerranée et ils fragilisent inutilement le roof. (voir chapitre panneaux), il faut les couvrir avec des prélarts en été pour éviter l'effet de serre.
Pas de faux étai largable d'origine pour gréer le tourmentin,
impossible de l'envoyer avec l'enrouleur. Les nombreux coups de Mistral en Méditerranée
nous ont fait souvent regretter ce manque !
La pose a posteriori est assez simple. Coté pont, se reprendre sur la
cloison du puits à chaîne par une contre-plaque, cette zone est
très solide, c'est très simple. Tirer une garcette tendue par
la drisse de spi et un retour en pied de mât pour marquer exactement le
point de fixation de la platine avant de démâter. Le faux étai
doit être parallèle à l'étai. Il faut raccourcir
ce faux étai pour le fixer en pied de mât au repos, et ajouter
une rallonge mobile d'un mètre avec crochet pélican et ridoir
pour la mise en place. Certains ont posé la platine bateau gréé,
à la chaise de calfat, mais cela est plus facile le mât posé sur
des tréteaux.
La table du carré en position centrale est mal conçue. Les coussins tombent, l'accès est peu pratique et la forme trapézoïdale farfelue. Elle est mal fixée à la base, en porte à faux. J'ai dû refaire un ensemble d'équerres et de contre-plaques inox pour la fixer sur les planchers et diminuer sa liberté. Ils auraient dû s'inspirer des aménagements du Trapper (voir la page) pour installer la table en travers, mais cela n'est pas compatible avec la version dériveur.
Rangements du carré minimalistes, équipets latéraux peu accessibles, aucun équipet à porte dans le carré, placards des cabines insuffisants. Les deux hublots de coque sont inutiles.
Le revêtement toile de jute : L'aspect reste satisfaisant dans les deux cabines pour les parois latérales, mais le problème se pose pour les plafonds. Cette toile est un sandwich, la partie collée étant une fine feuille de mousse de polyuréthanne. Cette mousse se décompose en réagissant aux solvants de la colle et de la résine. Le plafond se décolle et cloque, l'aspect est médiocre. Il est très difficile de reposer un plafond tissu. Autre défaut, cabine bâbord, les boulons de pieds de balcon, taquets, winches, sont noyés sous le tissu. En cas d'intervention il faut attaquer au cutter, et la forme torturée de cette partie laisse les cicatrices très visibles.
Un défaut mineur mais facilement correctible par un petit bricolage : Les rangements tribord (au-dessus de la cuisine) et bâbord (au-dessus de la table à carte) sont simplement suspendus, vissés au pont. Ils finissent par s'arracher. Il faut rajouter un petit morceau de tube d'une dizaine de centimètres pour mettre le coin avant en appui oblique et résoudre définitivement ce détail ennuyeux.
Sur ces photos, les épontilles tribord et bâbord à installer impérativement avant que les équipets ne s'écroulent. C'est un simple bout de tube (bâton de ski), maintenu par les têtes de vis à bois dépassant de 1 cm. |
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Cette manie des autocollants à quatre sous qui ne résistent pas au soleil et qui sont affreux. Cette maladie étrange est commune à la gamme Kirié. Une vue à quai avant enlèvement des autocollants. |
Les bons côtés
Bateau très marin, bon comportement dans le mauvais temps et en conditions extrêmes.
Rapide aussi par petit temps, bon équilibre à la barre.
Bon accastillage en particulier les deux winches d'écoutes self tailing de génois, Lewmar 40. Ils sont correctement dimensionnés et biens placés. Mais le petit winch de l'enrouleur de génois et trop près du balcon et demande une manivelle courte pour ne pas accrocher. |
Cockpit agréable, bien protégé, bancs en lattes de teck très agréables. Cette conception est simple et semble la meilleure possible à la mer. L'eau s'évacue bien et la surface ne glisse pas.
Cuisine et cabinet de toilette pratiques. Dispositif classique mais il a fallu remplacer le W-C d'origine médiocre par un Lavac qui n'a jamais de problème de fuites à la pompe.
Bon rangement de l'annexe sous le banc arrière du cockpit, très facile à larguer.
Jupe bien dessinée pour le bain.
Solide reprise des haubans par tiges et plaques inox sous le pont.
L'option quille plomb est le très bon choix (hors dériveur), elle est inaltérable, mais il faut améliorer la reprise de masse mal faite. Voir la page sur les boulons de quille.
Hélice tripale, montée actuellement, très bien adaptée, 7.5 nœuds à 2350 tours/min, la vitesse de croisière, pour une consommation de 1.8 litres/heure, avec une autonomie de plus de 350 miles. En moyenne, le moteur étant souvent au ralenti en manœuvres, un plein dure plus de 70 heures. Le bateau a aussi une hélice de rechange, la bipale d'origine qui pousse moins (un nœud de moins au même régime moteur). |
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Tableau électrique sur charnières, accessible et bien conçu. Tout le câblage est accessible à plat une fois ouvert. |
Fabrication de qualité correcte, les coques des Feelings ne sont pas connues pour être des victimes de l'osmose, le bateau est très sain et solidement construit. Il n'a pas la moindre trace suspecte.
Aménagements spécifiques
Installés à l'achat :
Pilote Autohelm 1000, d'origine, trop faible par temps frais, je l'ai abandonné pour un Navico. | |
Annexe très peu utilisée, Bombard 4 places. J'utilise plutôt mon autre AX2. | |
Moteur Johnson 4CV, trop puissant pour l'AX2, mais bien adapté pour la 4 places. |
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Voiles : Une grand-voile très fatiguée, une GV lattée neuve et superbe, un génois fatigué, un spi neuf avec chaussette, il s'envoie et se rentre en solitaire sans aucune difficulté. (sur la photo, la vieille gv) |
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Électronique VDO analogique complète (girouette / anémo / speedo). |
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Sondeur numérique Silva, ancien mais correct. L'oubli du cache aidé par le chaud soleil a fait éclater l'afficheur à cristaux liquides. Le SAV Silva a été efficace et m'a renvoyé un afficheur a un prix raisonnable, le changement est facile. |
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Très bon enrouleur Profurl, avec un gros tambour bien conçu. |
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Bon guindeau électrique 1000 W que j'ai dû reposer sur une superbe platine inox renforcée, le mauvais montage d'origine s'étant arraché sur un blocage de l'ancre, entraînant aussi la rupture des pignons du guindeau qui ont été remplacés. |
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VHF Sailor 2048, le meilleur matériel du marché. |
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La très astucieuse jauge pneumatique pour indiquer le niveau des cuves dont le principe et une adaptation électronique seront décrits en pages "Divers ". |
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Rajouté par mes soins :
Pilote Navico TP 300c, très bien, bonne adaptation de la réponse au comportement du bateau. Le système de fixation est très pratique. J'ai ajouté une clavette inox indispensable, car il avait tourné plusieurs fois avec les vibrations en perdant le cap. | |
GPS Garmin 75. Je l'ai depuis quelques années en secours, il est sensible et fonctionne bien à l'intérieur avec sa petite antenne d'origine. |
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GPS Garmin 175 avec cartographie
Navionics. |
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Récepteur BLU Brookes & Gathehouse, bien après les modifications de l'étage d'entrée et alignements. Réception Navtex et fax météos par une électronique annexe. |
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Bimini top, indispensable pour résister aux calmes sous canicule, avec moteur et pilote. Installé en 2000, il s'est avéré parfait. |
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La capote de descente ouverte est le très bon complément du bimini. Il est apprécié pour faire la veille au pilote pendant la canicule, à l'ombre dans le courant d'air, assis dans la descente et les rares jours de pluie il permet de laisser le panneau ouvert. |
Radar, il n'y a pas de bonne solution pour la pose de l'affichage, à cause de la table à carte inversée.
Navtex (je décrirai une réalisation maison et la réception fax dans une future page).
Le problème des autocollants et bandes sur les Feeling
Une vue des bandes au-dessus de la flottaison et du roof, dans un état de décomposition avancée comme sur tous les Feeling. Ces bandes ont une étrange propriété, elles se désagrègent spontanément (elles sont peut-être radioactives ?) pour présenter un aspect de désolation, mais quand il faut les enlever à la spatule et au white-spirit, elles s'accrochent avec leurs petites pattes maléfiques. En voilà une belle invention Sur sangles après carénage. (attention photo grand format en 1629*1026 de 100 ko) |
Certains constructeurs ont l'idée de génie d'inclure un filet en creux au moulage de la coque, mais malheureusement pas sur les Feeling C'est très dommage, car alors les reprises d'éclats de la bande seraient d'une grande facilité.
Cette photo est une vue latérale, après avoir passé trop d'heures à enlever les immondes autocollants. Le décollage de la bande se fait beaucoup plus facilement à l'air chaud, mais je ne l'ai pas utilisé pour les panneaux latéraux car le hublot est trop près Je n'ai rien remis à la place. |
Astuces
pour la pose des bandes
Utiliser un pulvérisateur à main, pulvériser de l'eau savonneuse
à l'emplacement de la bande, enlever le papier de protection et appliquer
la bande, positionner à la main elle glisse mais ne colle pas. Quand
elle est bien droite, passer une raclette à vitres pour chasser l'eau
savonneuse. Les professionnels posent ainsi sur les camions, sur les vitres
ou les bateaux. Faire un essai avec des bandes de 5 mm en vente dans les supermarchés.
La table à carte dans le mauvais sens
En bas à gauche de la photo, le cadran est l'indicateur de niveau, eau
et fuel, basé sur un très astucieux système, décrit
dans le chapitre sur la mesure des
niveaux.
Un des problèmes, lié à la table à carte dans le
mauvais sens, est qu'il n'est pas possible de voir l'écran du radar
depuis la barre. Cela est gênant.
Les panneaux inutiles
Remarques après commentaires des lecteurs
Suite à cette analyse caustique, j'ai reçu
les avis d'autres pratiquants de Feeling. Dans l'ensemble ils sont d'accord
sur mes jugements mais me reprochent de trop mettre en avant les défauts
de ce bateau et de ne pas assez insister sur ses qualités.
Je complète donc en affirmant que je le considère comme un très
bon bateau, qui marche bien par tout type de temps, c'est un des meilleurs choix
en occasion dans la gamme des 10 mètres qui ne vous décevra pas,
maintenant que vous connaissez ses points faibles.
Les défauts des hublots ont été diminués sur les
nouvelles versions par la pose d'encadrements métalliques avec doubles
joints, en améliorant ainsi beaucoup un des points faibles. Les grands
panneaux plexi sont heureusement passés de mode, c'est une très
bonne chose pour la sécurité et la durée de vie des hublots.
En résumé, et malgré les petits défauts relevés, ce Feeling 326 est vraiment un bon bateau !
Vendu janvier 2001, remplacé par le Bavaria 34
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