Débuts en camping-car |
Première sortie |
Maj : 16/10/20 Abstract : Résumé : |
Si vous êtes un camping-cariste vétéran, ou si vous venez du voilier, fuyez cette page, vous n’y apprendrez rien !
Vous venez d’acheter votre premier camping-car et vous vous préparez pour la première sortie. Le vendeur vous a tout longuement expliqué, mais il y avait trop de mots et vous n’avez pas retenu grand-chose, pas de panique vous découvrirez peu à peu suivant vos besoins. Vous voilà seul devant votre joli nouveau jouet. Seul petit détail, il est totalement vide et il vaudrait mieux l’équiper un peu pour apprécier cette promenade initiatique.
Il faut éviter de se précipiter chez le premier accessoiriste venu pour vider ses rayons, vous vous retrouver ensuite avec le garage plein d’objets inutiles.
Lors des premiers kilomètres, vous découvrirez la nécessité de bien caler tout le matériel de cuisine avec des tapis antidérapants alvéolés en mousse, que l’on trouve maintenant partout en rouleaux. Il y a beaucoup de bruit dans un camping-car en roulant, il ne faut pas hésiter à en mettre partout pour tout coincer et réduire au maximum les bruits parasites. Les bouteilles seront rangées dans des sacs alvéolés ou dans des fourreaux en mousse. Dans les placards, les cintres seront bloqués avec un sandow.
Voici une petite liste des choses auxquelles il faut penser en premier.
Basique
Le plus évident est le couchage, le linge, le matériel de cuisine et les provisions de base. Vous compléterez progressivement. Cela est trivial et vous savez intuitivement ce qu’il faut, détaillons plutôt le reste.
En venant du voilier, le réflexe est d’embarquer une énorme caisse à outils et plein de rechanges pour le moteur. En camping-car, c’est différent, il n’y a pas cet isolement dans des îles au bout du monde pour se sortir seul d’une avarie. L’atelier embarqué est remplacé par le mot magique « assistance par l’assurance ». Il est souvent très difficile de se dépanner avec un moteur moderne quand l’ordinateur de bord indique une défaillance grave. Le numéro de téléphone de l’assistance sera plus utile qu’une centaine de kilogrammes de rechanges qui ne serviront probablement jamais.
Faut-il avoir une roue de secours ?
C’est très utile dans certains pays comme le Maroc, ou pour de grands périples lointains, car il peut être compliqué de remplacer un pneu déchiré ou une jante cassée non disponibles, mais en Europe il y aura toujours le recours de l’assistance en cas de panne quelconque.
Le seul problème est qu’une roue montée est très encombrante dans la soute, et qu’il est très probable qu’elle ne sera jamais utilisée, comme le parachute dans l’avion, c’est un risque à prendre. Certains la fixent sur le tableau arrière, mais c’est très laid, ou si vous avez la place sous le châssis, ce sera une très bonne sécurité.
Il faut trouver une bonne halte pour la nuit, si possible dans un joli endroit tranquille.
Il faudra évidement exclure les parkings d’autoroute, le voisinage des cités, les bas-côtés ou abords de routes passantes…
Tous les deux ou trois jours, il faut faire la technique, le plein d’eau, les eaux grises et la cassette, mais l’arrêt technique peut être indépendant de la halte nocturne.
Certains ont un comportement moutonnier et recherchent un endroit de regroupement de camping-cars pour partager le pastis, ou ne se sentent en sécurité que dans un camping.
Pour nous, l’isolement est privilégié de préférence près de l’eau.
Il ne faut pas être paranoïaque, le risque d’agression nocturne dans un endroit isolé est infime, bien plus réduit que celui de cambriolage par effraction la journée quand on s’absente du camping-car pour visiter les environs.
Cette page évoque la problématique des alarmes : Alarme
Bus Can
Il existe d’excellentes applications collaboratives pour le smartphone, surtout « Park4Night » pour aider à trouver le spot idéal vers la destination.
Pour les GPS indépendants, les sites de camping-car proposent des listes de POI (Point of Interest) à télécharger pour tous les matériels avec les outils de conversion.
Les POI sont beaucoup moins riches et plus buggés que ce que proposent les applications, ils recensent les aires de camping-car pour faire la technique, mais pas les trous de souris pour la nuit.
Les GPS « spéciaux camping-car », dans lesquels vous rentrez vos dimensions, ne servent à rien, le logiciel fonctionne, mais les bases de données ont tellement d’erreurs qu’ils vous interdisent ou autorisent certains tronçons de manière fantaisiste en faisant perdre beaucoup de temps.
Dans le camping-car, la production d’eau chaude et le chauffage sont assurés par un matériel spécifique souvent appelé du terme anglo-saxon « boileur » dont l’étymologie vient du français « bouilleur ». Il fonctionne sur la bouteille propane ou GPL. L’eau chaude sert aux douches et à la vaisselle.
J’ai fait l’erreur au début, pour économiser le gaz, de n’allumer le boileur qu’une demi-heure avant utilisation et de le couper immédiatement après.
C’est une très mauvaise stratégie, quand on utilise le camping-car, il faut laisser le boileur allumé en permanence, il consomme très peu en période de non tirage car la bouilloire est bien isolée, et cela évite des démarrages en pleine puissance et limite les pannes. Les réglages « hot » et « boost » s’avèrent inutiles, la position « soft » est optimale en permanence.
Il faut connaître la hauteur vraie de son camping-car, incluant panneaux solaire et antennes afin de savoir si l’on peut s’engager avec une limitation de hauteur. Si l’on se fait surprendre au dernier moment, on peut être troublé, oublier le chiffre et s’engager en se disant « On doit passer, il y a toujours de la marge… ».
Pour éviter de se faire scalper, il est utile de fixer une étiquette sur le pare-soleil conducteur avec la hauteur majorée de quelques centimètres. Après une impudence stupide qui a explosé mon lanterneau, j’ai maintenant une belle étiquette « 280 » que je consulte dès que je vois une limite et cela me calme…
Les camping-cars modernes ont une cellule étanche et bien isolée thermiquement.
Le problème est que le partie porteur, souvent Fiat ou Ford est une redoutable passoire thermique, un four en été, une glacière en hiver. Cela est dû à la conduction des tôles qui n’ont pas la moindre isolation et des surfaces vitrées. Les rideaux de cabine plissés n’ont aucune propriété isolante.
Si l’on veut un peu atténuer la situation, il faudra utiliser des panneaux isolants sur toutes les ouvertures, à l’intérieur ou à l’extérieur, mais cela est compliqué à gérer. Pour ceux qui vont au ski, il existe une housse isolante complète qui couvre toute la cabine jusqu’au sol, c’est efficace, mais cher, laborieux à installer et ranger.
En hiver, il faut penser pour la nuit à mettre le réglage des vannes de ventilation du porteur en position recyclage, sinon l’air glacial arrive directement par les bouches d’aération du tableau de bord.
Ces quelques lignes sans prétentions devraient simplement permettre aux tout débutants de faire des premières sorties agréables sans stress.
2007 : Ériba Van 546 2010 : Pilote P 690 FGR 2013 : Bénimar Tessoro 401 2017: Adria Compact SP+
et multiples autres liens en section camping-car :
Cette page ne contient aucun lien externe à maintenir