Mesures à l'analyseur de spectre |
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Introduction |
Maj : 01/09/05 Abstract
: Résumé : |
L’analyseur de spectre est un instrument de mesure merveilleux
aux possibilités considérables. Tracking et extensions des bandes Une autre note beaucoup plus spécifique, qui ne peut intéresser
que les seuls possesseurs de ce matériel, mettra en commun les
expériences d’utilisation. Les possesseurs d’Advantest
sont en majorité américains, cette page sera seulement
en anglais. |
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Mon deuxième analyseur HP 8595e ( 6.5 GHz )
Mon troisième analyseur HP 8562a ( 22 / 26 GHz )
Mon quatrième analyseur HP 8564e ( 40 GHz )
|
Valeur du ROS en fonction des pertes en dB
Ce petit tableau donne les valeurs du ROS en fonction des écarts en dB entre direct et réfléchi.
dB |
ROS |
*** |
dB |
ROS |
*** |
dB |
ROS |
*** |
dB |
ROS |
*** |
dB |
ROS |
0 |
inf |
10 |
1.92 |
20 |
1.22 |
30 |
1.065 |
40 |
1.020 |
||||
1 |
17.39 |
11 |
1.78 |
21 |
1.20 |
31 |
1.058 |
||||||
2 |
8.72 |
12 |
1.67 |
22 |
1.17 |
32 |
1.052 |
||||||
3 |
5.85 |
13 |
1.58 |
23 |
1.15 |
33 |
1.046 |
||||||
4 |
4.42 |
14 |
1.50 |
24 |
1.13 |
34 |
1.041 |
||||||
5 |
3.57 |
15 |
1.43 |
25 |
1.12 |
35 |
1.036 |
||||||
6 |
3.01 |
16 |
1.38 |
26 |
1.11 |
36 |
1.032 |
||||||
7 |
2.61 |
17 |
1.33 |
27 |
1.09 |
37 |
1.029 |
||||||
8 |
2.32 |
18 |
1.29 |
28 |
1.08 |
38 |
1.025 |
||||||
9 |
2.10 |
19 |
1.25 |
29 |
1.074 |
39 |
1.023 |
Au-delà de -40 dB de retour, le ROS est négligeable !
Les mesures : Méthodes opératoires
Beaucoup des mesures suivantes seront faites au travers de divers coupleurs directifs adaptés aux plages de mesures. Ils sont décrits dans cette autre page sur la mesure : Mesures au laboratoire amateur
Sur les copies d’écrans suivantes, la courbe supérieure représente l’onde directe, celle inférieure l’onde réfléchie. La trace A est verte, la trace B est jaune, la couleur de la référence change suivant les écrans, dépendant du nombre d’opérations (pair ou impair) sur la référence. Attention aux échelles, regardez bien le nombre de dB par carreau et le span et la largeur de la bande affichée. Exemple span de 200 MHz = 20 MHz par carreau. |
Emetteur télévision Comtech 2320 MHz
La mesure du signal de sortie d’un émetteur est simple à réaliser.
Il suffit de s’assurer que la puissance prélevée est
acceptable pour l’analyseur de spectre. Pour prélever un peu
d’énergie près de la sortie d’émission,
une petite boucle est soudée au bout d’un coaxial sur un trou
du capot, Le couplage est très faible, l’émetteur sort
+13 dBm, le signal envoyé à l’analyseur est de -10
dBm, le couplage est donc de -23 dB, ce qui veut dire que l’on prélève
1/200 de la puissance de sortie. Sur ce premier écran, les entrées de modulation vidéo et son sont débranchées. |
Emetteur Comtech 2320 MHz sans son ni vidéo
(10
dB/carreau)
Nous voyons la porteuse vidéo sur 2.320 GHz.
Elle est encadrée les sous
porteuses son, comme l’indique le marqueur différentiel, à +/-
6.5 MHz et environ -16 dB de la porteuse.
Les sons 5.5 MHz ont été éliminés sur ce module.
En plus de ces trois raies normales, nous observons aussi des raies parasites.
Premiers harmoniques son à +/- 13 MHz et - 35 dB de la porteuse.
Deuxièmes harmoniques son à +/- 19.5 MHz
et - 50 dB de la porteuse… Ce sont des signaux indésirables,
mais peu gênants pour notre
application en télévision car faibles. Un puriste filtrera pour les éliminer.
Pour la mesure, il n’est pas utile de serrer davantage les filtres, le
bruit de phase de la PLL étant assez important.
Emetteur Comtech 2320 MHz modulé avec
son et vidéo
(10
dB/carreau)
Les conditions sont identiques, mais nous rajoutons les modulations. L’examen du spectre semble inexploitable dans ces conditions, mais avec l’habitude, le type d’émission est facilement identifié.
Antenne 1250 MHz au bout de 25 m de câble
Mesure de la réponse d'une antenne en émission
Le générateur ou sweeper à faible niveau est branché sur
le coupleur directif avec des câbles certifiés à l'analyseur
de réseau.
Les limites de bandes sont réglées, la courbe de référence
est relevée avec sortie sur charge fictive quand les niveaux sont stables,
elle sert de référence pour la suite.
La mesure sur l’antenne au bout de son long câble est faite par
rapport à cette référence pour garantir la qualité du
résultat.
Quand cela est possible, le câble est mesuré séparément
sur charge pour éviter les ambiguïtés des résonances
parasites de l’objet à étudier.
Antenne Tonna 1250 Mhz émission avec 25 m de câble 75
ohms télévision
(2 dB/carreau)
Les oscillations très prononcées montrent la résonance
du mauvais câble d'installation
satellite grand public, 17 VATC, mais adapté par deux tronçons
quart d'onde en 50 ohms. La période est de l'ordre de 5.7 MHz. Une période
représente une demi onde,
donc
le câble
résonne
sur
11.43
MHz,
soit
une longueur
d'onde
de 26 m.
Le rapport entre la longueur mesurée et la longueur de résonance
représente le
coefficient de vélocité du câble (aux erreurs près
liées aux tronçons d'adaptation).
L'amortissement autour de 1235 MHz (le marqueur est sur 1250 MHz) correspond à la fréquence de calage de l'antenne Tonna.
Antenne Tonna 1250 Mhz émission avec 25 m de câble 75 ohms
télévision
(2 dB/carreau)
Ceci est exactement la même chose, mais avec un span dix fois
plus faible, un carreau représente ici 2 MHz. L'antenne n'est pas fameuse,
avec seulement 6.5 à 10.5 dB sur la bande, donc un ROS très médiocre
entre 3 et 1.8.
En remplaçant
ce mauvais câble
par un Heliax 50 Ohms faibles pertes, les résultats seraient totalement
différents.
Antenne bibande Comet au bout de 25 m de câble
Antenne Comet
avec 25 m de câble de 0 à 500 MHz
(5 dB/carreau)
Vue générale de la réponse spectrale de l'antenne. Un
carreau représente 50 MHz. Le premier pic correspond à la bande
144 MHz.
Il faut remarquer le deuxième pic vers 230 MHz, qui représente
la bande US. Sur le matériel vendu en Europe, cette option n'est pas
indiquée dans les
documents constructeurs, mais les japonais ne fabriquant qu'un seul modèle
pour
le marché mondial, nos antennes ont aussi cette bande.
L'autre pic significatif représente la bande UHF.
Les pics à 380 MHz et 480 MHz sont des résonances parasites.
Nous constatons qu'à la différence de l'antenne 1250 MHz, les résonances du câble sont peu marquées, cela est normal car il n'y a pas de désadaptation d'impédance.
Antenne Comet avec 25 m de câble,
140 à 150 MHz
(5 dB/carreau)
Mesure identique en zoomant sur la bande utile en VHF. Notre bande autorisée
de 144 à 146 MHz est représentée par les deux carrés centraux.
Les 22 dB au centre et 17 dB en limites de bandes sont très satisfaisants,
ROS de l'ordre de 1.3.
Antenne Comet avec 25 m de câble, 425 à 445
MHz
(5 dB/carreau)
Mesure identique en zoomant sur la bande utile en UHF . Notre bande autorisée
de 430 à 440 MHz est représentée par les cinq carrés
centraux.
Les 22 dB à 435 MHz (centre), 23 dB à 430 MHz (bas) sont très
satisfaisants,
ROS de l'ordre de 1.3. Cette antenne est moins bonne sur le haut de bande avec
ses
15 dB à 440 MHz,
ROS de l'ordre de 1.43.
Antenne Tonna 19 éléments UHF horizontale
Antenne Tonna 19 éléments H TV
(5 dB/carreau)
C'est l'antenne que j'utilise pour l'émission réception télévision
UHF . Cette mesure me laisse perplexe et demanderait à être commentée
par des vieux habitués de la télévision.
La bande passante en télévision est très large, l'antenne idéale devrait avoir
courbe de réponse plate sur les 6 MHz de la bande utilisée. Nous avons ici
une antenne très pointue, centrée sur 437 MHz à plus de -30dB, ROS de l'ordre
de 1.06, mais à seulement -15 dB sur les bords de la bande, ROS de l'ordre
de 1.5.
Ce comportement sera
très néfaste pour passer le spectre et amènera des détériorations
importantes
sur le signal. Cette antenne d'avère très médiocre pour
l'usage prévu en télévision.
L'antenne bibande Comet vue au-dessus aurait un comportement beaucoup plus adapté,
mais elle est en polarisation verticale alors que la télévision se fait toujours
en horizontal.
Commentaire éclairé de F3YX :
En mettant entre l'antenne et le Tx un circulateur ferrite
de 100W d'origine Radiocom 2000, le retour est absorbé par une charge poubelle,
donc plus d'écho, et en remplaçant la charge poubelle par un
wattmètre (ou
milliwattmètre) on a en permanence les variations de Tos en fonction
des données climatiques ou autres.
A noter aussi qu'en déplaçant le dipôle de quelques millimètres,
il est possible de centrer le minimum de tos au milieu de la bande passante
utile qui va de 433 à 438,5 soit aux environs de 436. Dans ces conditions
j'ai un rapport entre la puissance directe et réfléchie de 100W
/ 75 Milliwatts (eh
oui) mesuré sur la charge poubelle du circulateur. La valeur du réfléchi
varie du simple au double en fonction de l'humidité de l'air et peut
monter jusqu'à plus de 70% en cas de fort givre ou de glace épaisse
sur les antennes.
Mesure d’un spectre en réception
La mesure en réception est la plus simple possible, il suffit de brancher directement le câble d’antenne à l’analyseur (éventuellement avec un préamplificateur) ! Ici encore, si cela est possible, le câble sera testé séparément, surtout si la plage de mesure est large.
F5ZNZ sur 1282 MHz, en émission
tv
(2 dB/carreau)
Ce relais télévision, géré par Pierre F9IU, est
sur le massif du Garlaban, mais moins haut que F5ZOB, avec une couverture plus
réduite
sur Marseille.
Les puissantes raies parasites entourant le spectre télévision
proviennent des radars nombreux dans la région. L'image est soufflée
toutes les quatre secondes par le radar de piste de Marignane. Le signal n'est
reçu que très faiblement à -90 dBm,
derrière un amplificateur de 28 dB, les antennes ne sont pas dans ma direction.
F5ZOB sur 1250 MHZ, en émission tv
(5 dB/carreau)
Ce relais télévision est implanté sur le massif du Garlaban, très
bien dégagé pour
Marseille. C'est le relais majeur de la région qui dispose aussi d'un
extraordinaire link 10 GHz de 115 km vers le Doublier permettant la liaison
avec la région
de Nice.
Les raies parasites entourant le spectre télévision proviennent
des radars nombreux dans la région. Les perturbations liées aux
radars sont moins sensibles que sur F5ZOF car le signal est beaucoup plus puissant
pour moi. L'échelle est ici de 5 dB/carreau, le signal est reçu très
fort à -52 dBm, dans les mèmes conditions que le précédent.
Remarquez bien l’énorme écart avec le signal précédent,
il y a presque 40 dB soit un rapport de champ d’un
facteur dix mille !
Effet de la bande passante du filtre sur un signal pur
Pour illustrer l’influence du réglage des filtres, nous allons regarder le signal le plus simple qu’il soit, le 30 MHz de calibration de l’analyseur.
Raie de calibration, réglage basique
Premier écran
Réglage basique comme indiqué par
la notice. Le signal est un peu plus faible que les -10 dBm nominaux car l’appareil
n’était pas chaud.
Nous en déduisons ici que la raie a 1 MHz de largeur à -30 dB de
la crète.
Raie de calibration, filtres serrés
Deuxième écran
Les filtres sont serrés et le span réduit de 5 MHz à 20
kHz. Le temps de balayage a augmenté de 50 à 450 ms pour rester
calibré.
Nous en déduisons ici que la raie a 2 KHz de largeur à -30 dB
de la crète.
Raie de calibration, filtres serrés au maximum
Troisième écran
Les filtres sont serrés au maximum, le span réduit à 10
kHz. Le temps de balayage a considérablement augmenté (à 200
secondes !!!) pour rester calibré.
Nous en déduisons ici que la raie a 1 KHz de largeur à -30 dB
de la crète.
Mais quelle est donc la largeur de la raie, 1 MHz ou 1
KHz ? Il y a un certain écart entre ces valeurs…
C’est moins simple qu’il n’y parait ! Il faut tout définir
avec rigueur pour pouvoir donner une valeur significative.
Raie de calibration, filtres serrés au-delà des limites
Quatrième écran
Les réglages sont identiques au précédent, mais la vitesse
de balayage réduite d’un facteur mille. La calibration est perdue
et les filtres ne peuvent plus suivre le signal, l’affichage n’a
plus aucun sens. Il ne faudra évidemment jamais tomber dans un tel cas,
le message « UNCAL » indique la perte
de contrôle.
Effet de la bande passante du filtre, mesures sur un coupleur
Les écrans suivants représentent la courbe
de réponse du coupleur directif HP 774D. Les mesures sont faites entre
0 et 2 GHz.
Tous les paramètres sont identiques dans les deux séries, la seule variable
est la largeur du filtre de bande.
Le but de cette manipulation très simple est de
montrer l’énorme
influence du filtre sur l’interprétation des résultats.
Le coupleur HP774D couvre les bandes VHF et UHF en offrant une sortie directe et une réfléchie à -20 dB à mieux que +/- 1dB.
Generatore di rumore
Pour ces trois première mesures, l’excitation est faite
par le petit générateur de bruit
italien (qui commence à s’écrouler vers 1.6 GHz). C'est le
tracking du pauvre, parfait pour dégrossir rapidement une mesure. Voir détails dans la page sur la mesure : Mesures au laboratoire amateur |
Bande large (filtre 3 MHz) sur générateur de bruit
Le signal de référence est à -20 dBm. En sortie, le
maximum est à -25 dBm, le creux à -40 dBm.
Cette mesure faite sans un générateur onéreux est très
satisfaisante et parfaitement interprétable.
Bande moyenne (filtre 300 kHz) sur générateur de bruit
Le signal de référence est (plus exactement
il semble être) à -30 dBm. En sortie, le
maximum est à -50 dBm, le creux à -73
dBm.
Les réglages ne sont pas satisfaisants, la mesure est médiocre,
exploitable en valeurs relatives mais fausse en niveaux absolus à cause
des filtres trop serrés.
En bande étroite (filtre 1 kHz) sur générateur de bruit
Le signal de référence est (plus exactement
il semble être) à -56 dBm. En sortie, le maximum
est à -75 dBm, le creux à -93 dBm.
Il faut augmenter le temps de balayage quand la bande se resserre, les filtres
ont un temps de réponse qui augmente rapidement. C’est
une très mauvaise mesure qui ne signifie rien.
L’alarme « UNCAL» signale que
les valeurs sont hors limites.
Comme le disait un grand philosophe chinois de la période Ming (probablement
Pierre Dac ?), « Quand la barrière est franchie, il n’y a
plus de limites».
Sweeper HP 8620 8621
Bande large (filtre 5 MHz) sur sweeper HP 8620 / 8621
Le signal de référence est à -3 dBm. En sortie, le maximum
est à -23 dBm, le creux à -56 dBm.
Les réglages sont bons. C'est le meilleur compromis
possible pour ce type de mesure.
Bande étroite (filtre 3 kHz) sur sweeper HP 8620 / 8621
Le signal de référence est (plus exactement
il semble être) à -48 dBm. En sortie, le maximum
est à -66 dBm, le creux à -91 dBm.
Le filtre est beaucoup trop serré, cette mesure est totalement faussée,
le balayage est trop lent.
L’alarme « UNCAL» signale
que
les valeurs sont hors limites.
En bande très étroite (filtre 200 Hz) sur sweeper HP 8620 / 8621
Le signal de référence est (plus exactement il semble être) à -70
dBm. En sortie, le maximum est à -85 dBm, le creux à -94 dBm.
En réalité cette mesure n’a aucun sens, les filtres beaucoup
trop serrés, le balayage trop rapide, faussent tous les résultats.
Une telle mauvaise interprétation laisserait croire que le signal d’excitation
n’est que de -70 dBm alors qu’il est réellement de -3 dBm.
Cette erreur stupide serait fatale à bien des montages…
Première interprétation sommaire des écrans
Un coupleur est constitué par un tronçon de ligne coaxiale
de qualité. C’est un barreau argenté qui
constitue l’âme dans une cavité coaxiale usinée.
Les dimensions de la section sont données par les équations
classiques des lignes.
La ligne de mesure est de faible section, elle est couplée capacitivement à la
ligne principale. Une extrémité est reliée à la
masse, l’autre sur une prise de sortie. La géométrie de
la construction détermine le coefficient de couplage.
Tout coupleur à une fréquence de résonance dépendant
de la longueur de la ligne de couplage.
En demi onde, la sortie est au potentiel de la masse, c’est le premier
creux de la courbe.
Il est à 672 MHz pour ce matériel, un HP 774D.
Cela nous donne immédiatement la longueur électrique de la ligne
couplée :
Longueur d’onde = Célérité de la lumière
/ Fréquence
Lambda = 3 108 / 672 106 = 300 / 672 = 0.44 m
La ligne résonne en demi onde, sa longueur électrique est de
22 cm
La longueur physique mesurée sera plus courte car il faut multiplier
par le coefficient de vélocité de la ligne de couplage, toujours
inférieur à l’unité.
Nous en déduisons quelques évidences.
Plus le coupleur sera compact, plus cette fréquence de résonance
sera élevée.
Un coupleur doit être utilisé le plus loin possible de ses résonances,
de préférence autour des quarts d’onde
(multiples impairs) pour avoir la meilleure linéarité.
Ce coupleur sera parfait vers 672 MHz/2, soit 336 MHz, le constructeur le certifie
entre 215 et 450 MHz ce qui est un peu large.
Il faut relever la courbe d’atténuation pour la plage d’utilisation.
Affichage direct de l'atténuation de la ligne de couplage
Mesure d’atténuation absolue
Cette mesure est plus subtile, elle montre directement l’atténuation du coupleur en fonction de la fréquence sur la bande 0 à 500 MHz.
Pour obtenir cela, il faut enchaîner quelques manipulations.
Tout d’abord mesurer le signal direct en branchant l’analyseur à la
place de la charge de sortie.
Cette courbe de référence est copiée en trace « B ».
Le niveau a été choisi autour de 0 dBm, mais il pouvait avoir
une valeur quelconque, si l'on reste loin du plancher de bruit.
La charge est rebranchée, l’analyseur est maintenant branché sur
la sortie couplée, le résultat visible sur la trace « A ».
Le mode mathématique permet de faire abstraction de la valeur et de
la non linéarité de la source, en remplaçant la trace « A » par « B-A ».
Nous sommes toujours en dBm relatifs.
Il faut soustraire maintenant le plancher (Down Line). Ici à 5 dB par
carreau, la référence est amenée à -50 dBm (10
carreaux) car le haut de l’écran est calé à 0 dBm.
L’affichage est maintenant basculé sur « A - DL ».
dans « A ». Nous sommes maintenant passé de dBm relatifs en dB
absolus.
Le résultat est bien celui attendu, l’atténuation vraie
est directement affichée, il suffit de déplacer le marqueur pour
lire le résultat final.
Cette mesure montre que ce coupleur HP774D est très acceptable sur les bandes amateur, à -23.5 dB sur 145 MHz et à -20 dB sur 435 MHz.
Extrapolation joyeuse et farfelue
Le naïf se pose une question. Du moment que ce coupleur
marche parfaitement autour du quart d’onde 336 MHz et des valeurs impaires,
pourquoi ne pas l’utiliser à 3/4, 5/4 et plus, soyons fous, en
10 GHz ?
Il ne faut pas se faire d’illusions, la longueur de la ligne couplée
n’est pas la seule en cause, le constructeur ne garantit que pour la
première bande, et pour une puissance maximale donnée.
Au-delà, les pertes d’insertion dans le circuit de mesure deviennent
inacceptables, les lignes deviennent réactives. Il faut certifier le
matériel pour l’utiliser sur une autre bande.
L’analyseur
de réseau montrera immédiatement la plage d’exploitation
possible, très facile à identifier sur l’abaque de Smith.
Cela fera l’objet d’une autre page...
En résumé
Nous constatons que dans tous les cas de configuration de mesure
que nous trouvons toujours une vingtaine de dB de couplage dans la meilleure
plage
d’utilisation,
au quart d’onde de la ligne.
La profondeur du creux en demi onde dépend énormément
des réglages de l’analyseur.
Plus le filtre sera étroit, plus la vitesse de balayage sera grande,
moins l’énergie reçue sera importante.
Le signal est et alors proche du plancher de bruit et devient inexploitable.
Nous ferrons toujours les mesures hors de ces conditions limites.
Nous voyons ici le risque d’utiliser des réglages mal maîtrisés.
La conclusion est évidemment que la valeur absolue de la mesure n’a de sens que si l’on maîtrise et comprend l’influence des paramètres !
Télécommande automobile 224 MHz
Ces petites mesures sont faites sur un porte-clefs de télécommande d’alarme automobile Texalarm. Il existe aussi une autre fréquence autorisée pour les télécommandes sur 433.920 MHz. La sonde est une palette en circuit
imprimé. Le signal est puissant et très facile à trouver. |
Mesure classique en span 2 MHz
La porteuse est sur 224 MHz, la modulation en tout ou rien occupe une assez large bande.
Mesure en span zéro
Cette mesure est plus inhabituelle. Le résultat et bien meilleur que celui que l’on peut espérer en branchant un oscilloscope sur la sortie d’un récepteur. En soignant les réglages il est possible de lire le code binaire utilisé. Le span zéro est très utilisé pour identifier des perturbations, en particulier les signatures très caractéristiques des radars qui perturbent nos bandes.
Ravage en télévision 23 cm par un radar
Un nouveau type de radar, mis en service en février 2004, nous
a saboté la réception télévision en 23 cm
sur Marseille. Le relais sort maintenant sur 1295 MHz, mais toutes les antennes étant taillées plus bas sur 1255, la réception s'est écroulée chez tous les utilisateurs. |
Le spectre TV ravagé par un radar en 23 cm
Ce premier écran est centré sur la fréquence de sortie
du relais F5ZOB à 1250 MHz
La courbe verte montre le relais coupé et les énormes perturbations
sur la bande.
La jaune montre le spectre du relais allumé avec vidéo.
L’antenne est orientée au mieux pour minimiser la perturbation du
radar qui présente un énorme pic sur 1240, un autre sur 1230 et
de nombreux autres plus petits.
Le signal est pris en sortie d'un préamplificateur de 28 dB.
Radar en span zéro, raie centrale et lobes
Ce deuxième écran montre le signal à 1240 MHz, en span
zéro, le balayage étant à la période du radar de
10 secondes.
Nous constatons que l’antenne du radar n’est pas excellente et présente
deux lobes parasites à +/- 2.5 secondes (un quart de la période
de
rotation),
donc à +/- 90°, ce qui est assez curieux !
Ces lobes latéraux sont très énergiques, à une vingtaine
de dB en dessous de la raie principale, ce qui explique les trois déchirements
principaux par tour.
Analyse plus fine du spectre de raies
Un réglage soigneux permet d’identifier le spectre caractéristique d’un radar à impulsions, le lobe central et les deux lobes latéraux à +/- 30 kHz. Attention cela n’a aucun rapport avec le spectre précédent qui était en span zéro, ici nous sommes dans le domaine des fréquences, avec un span de 100 kHz.
Jean-François, F4DAY, m’a apporté ce complément
de réflexion intéressant en m’évitant de fausses
interprétations !
Le spectre visualisé découle bien évidemment de la complexité temporelle
du signal reçu. Il est vain de rechercher une durée d'impulsion
comme au bon vieux temps des radars à magnétrons.
Aujourd'hui des TOP de puissance au PA et des modulateurs très élaborés
délivrent des séquences complexes d'impulsions très courtes
et rapprochées (pour la résolution et la réduction de
la zone aveugle proche), auxquelles succèdent des impulsions longues
et énergétiques (pour la portée). La fréquence
peut même varier légèrement pendant les impulsions longues
pour améliorer la résolution À la réception l'impulsion
passe dans un filtre dispersif qui réduit la durée de celle-ci.
Je ne tenterai donc pas d’interpréter les spectres mesurés, je décrirai simplement les observations objectives, faites en parallèle avec Jean-François, F1LVO qui dispose aussi d’un matériel performant et nous avons les mêmes résultats avec des mesures indépendantes.
En réduisant le span à 20 kHz et le sweep à 50 ms, marqueur différentiel sur 10 raies, nous mesurons une période de 1.354 kHz entre les raies, avec un lobe principal autour de 1.240 GHz, des lobes secondaires et un curieux trou vers 1.2365 GHz.
Un réglage en filtres larges (3 kHz, sweep 50 ms, zéro span) nous permet d’extraire une autre famille d’impulsions séparées de 3.4 ms, soit 294 Hz, avec un petit saut de fréquence de quelques Hz.
Un réglage plus
complexe en mode oscilloscope permet d’estimer une largeur de
ces impulsions à 1 ms en première approximation.
Nous sommes aux limites de la mesure possible avec un analyseur de spectre,
mais la mesure de la largeur d’impulsion se fait très facilement
avec un récepteur et un simple oscilloscope. Il ne faut toutefois pas
s’attendre à trouver une séquence simple.
Pour mesurer le bruit d’un amplificateur, un matériel lourd est nécessaire avec une source de bruit étalonnée et un analyseur de bruit. La mesure est parfaite et donne un résultat absolu, gain et bruit sur toutes les fréquences. Si l’on ne dispose pas de tels bijoux, un simple analyseur de spectre peut venir en aide.
La méthode consiste à brancher la sortie du préamplificateur (chargé en entrée sur 50 ohms) sur l’entrée de l’analyseur de spectre.
Une première mesure donne le plancher de bruit de l’analyseur, préamplificateur éteint.
Une deuxième mesure se fait en alimentant le préamplificateur, ce qui produit la remontée du bruit.
Exemple mesuré sur un préamplificateur large bande du commerce, gain de environ 33 dB en VHF , décroissant régulièrement vers 24 dB à 3.4 GHz. Attention, la manipulation ne fonctionne que pour un réglage optimisé de l’analyseur :
Centré sur 1.5 GHz, span étroit de 200 kHz, filtres larges 300 kHz, atténuation 0 dB (suppression des atténuateurs de sécurité), moyennage sur 100 échantillons.
Bruit non alimenté : - 90.8 dBm
Bruit alimenté : - 86.5 dBm
Cette remontée de bruit de 4.3 dB s'avère proche de celle mesurée avec les moyens très lourds.
Ceci n'est qu'un échantillon des mesures que permet un analyseur de
spectre performant. La référence de fréquence étant
très précise, il sert aussi évidemment pour régler
les oscillateurs, les filtres et autres dispositifs accordés.
Attention l'analyseur de spectre associé aux générateurs
et aux moyens de couplage et d'atténuation n'est pas suffisant en soi.
Ce
ne sont que les premières briques indispensables de la station de mesure.
Pour pousser les mesures, l'analyseur de réseau s'avèrera plus pointu et rapide à mettre en oeuvre. Il permet d'afficher en temps réel les courbes de ROS et les abaques de Smith, très explicites pour comprendre le comportement d'un dispositif en cours de réglage.
La mesure sur les préamplificateurs est facile avec l'analyseur de spectre, mais elle ne donne que le gain, ce qui n'est pas d'un grand intérêt. Le facteur de bruit est beaucoup plus intéressant, mais sa mesure demandera du matériel complémentaire, pont de bruit et sources calibrées
Ces matériels ne sont pas couverts par ce chapitre. La mesure est sans fin, tout nouveau matériel entrant au laboratoire en appellera d'autres pour progresser.
Si vous hésitez encore pour acheter un tel bijou, pensez que pour à peine le prix d’une petite voiture neuve, vous avez aussi la possibilité d’écouter la radio sur la bande FM, bien sûr cela ne vaut pas la qualité d’un petit poste à transistors, mais vous économiserez ce deuxième achat et celui là, les enfants ne vont pas vous le piquer pour écouter de la musique de crétins à bonnets…
Et pour finir, la pensée philosophique à un 1 € :
Comme pour un Stradivarius, la qualité de l’instrument n’est pas tout, celle de l’interprète est primordiale.
... à suivre...
Page tracking analyseur de spectre:
Réalisations amateurs
List of links : nitehawk
GBPPR 0 - 1000 MHz Spectrum Analyzer : qsl.net/n9zia/spec
Basses fréquences et Soundblaster
Pour les très basses fréquences audio, l’analyseur SHF
n’est évidemment plus adapté. Quand il est question de quelques
kiloHertz, pensez alors à utiliser les grandes possibilités
de la carte son de votre PC qui dispose d’un puissant DSP.
Il existe des logiciels très soignés d’analyseurs
de spectres BF qui permettent de contrôler facilement au Hz près
le 1750 Hz, les DTMF et autres, en entrant par le microphone ou les prises
lignes.
Spectran et Tcube : weaksignals.com
Les liens généraux SoundBlaster : epanorama.net/links/pc_sound
* Liens vérifiés le 17/01/23
Liens matériels de mesure et TV ham