Compléments techniques sur Itzamma et la navigation dans les Antilles |
Micro météo Antilles |
Maj : 27/05/2019 Abstract : Résumé : |
Retour à la page principale Itzamma a été vendu |
La belle saison qui correspond à l'idée idyllique et aux cartes
postales s'étend d'octobre à mai. Après, commence la saison
des pluies et celle des cyclones. Notre été, qui est évidemment
le même aux Antilles, s'appelle ici l'hivernage car il correspond à
la mauvaise saison.
Il est plus raisonnable alors de se trouver très bas en latitude, le
trajet habituel de ces terribles évènements climatiques est plus
au nord.
Pendant la belle saison l'alizé est un vent constant et musclé,
orienté globalement Est en conditions normales. Les évènements
météorologiques fâcheux sont rares en belle saison.
Il existe plusieurs stades dans la détérioration météo,
dans l'ordre :
° Onde tropicale °° Dépression °°° Tempête °°°° Cyclone
Un suivi des bulletins est indispensable afin d'éviter les mauvaises surprises rares en haute saison mais à redouter ensuite.
Un bon bateau et un bon skipper connaissant la zone évitent bien des
désillusions.
Le téléphone dans les Caraïbes
Pour téléphoner et être joint sur le bateau en navigation,
qui se fait le plus souvent sous le vent des îles ou dans les canaux,
il faut disposer à bord d'au moins deux systèmes incompatibles.
Sur les îles françaises, Guadeloupe et Martinique, un smartphone classique
avec un abonnement français.
Pour le reste des îles anglaises, c'est plus compliqué suivant l'opérateur, il faut étudier les couvertures.
Les téléphones "cellular "
Serra t’il possible d’utiliser son téléphone européen
habituel pendant un séjour occasionnel aux US et Caraïbes ?
Le réseau des Caraïbes est à la norme US dans les îles
de langue anglaise. Il y a deux réseaux aux US, le CDMA 800 (réseau
analogique) et le TDMA (PCS 1900). Un tribande européen permet le roaming
sur le TDMA, avec la bonne extension de son abonnement, mais évidemment
pas le CDMA.
Un bibande ne fonctionne pas.
Il existe des possibilités de location et d’abonnement pour des
courtes périodes, l’inconvénient étant qu’il
faudra communiquer votre numéro US provisoire à tous vos correspondants.
Dans les îles françaises, Saint Martin, Guadeloupe, Martinique,
les téléphones français fonctionnent, mais avec l’extension
d’abonnement.
Il existe dans tous les mouillages importants des postes Internet à
disposition des plaisanciers. Les débits sont très variables, suivant les zones.
La consultation des mails n'est souvent pas possible en html, il est donc impératif
d'écrire des messages toujours en texte brut. Le retour sera sans accent,
clavier qwerty oblige.
Sur Itzamma, sauf mouillages dans des endroits déserts,
le mail est consulté une ou deux fois par semaine.
Itzamma possède une liaison décamétrique permettent de lire et d'envoyer les mails en navigation.
Une page détaille le fonctionnement de Sailmail :
La couverture radio est très bonne sur les Antilles et le Pacifique, le système est fiable. L'abonnement offre un forfait, bien adapté à nos besoins. Le débit du système n'est pas assez rapide pour permettre de surfer sur l'Internet, seul le mail en texte simple st possible.
La liaison satellite par Immarsat marche bien sur le bateau, mais il ne faut pas en abuser à cause du poids de la facture.
Les variantes d'Immarsat sont d'excellentes solutions techniquement parlant, proposant même des débits rapides, mais le prix prohibitif des communications ne les met pas à la portée de tout le monde.
Tarif Inmarsat-C (2002):
Les messages sont facturés au bateau
Un courriel est taxé 0.16€ les 256 bits, soit avec l'handshake
environ 25 caractères donc 3 ou 4 mots (un tiers de ligne).
Tout et compté, les espaces, les retours chariot...
Il faut ajouter à cela l'accusé de réception taxé
à l'identique.
La liaison téléphonique par Iridium fonctionne bien. Comme pour Immarsat, le poids des factures limite son utilisation aux cas d'urgence absolue.
Tarifs vocaux Iridium (2002) :
$9 par minute pour celui qui appelle
$1.5 appel minute pour celui qui reçoit,
plus évidemment les surtaxes de les opérateurs, en particulier
si appel depuis un gsm.
Itzamma est équipé d'un gros désalinisateur. Le système
est très efficace mais à un gros défaut, il est utilisable
uniquement au mouillage, car en route la cavitation à la prise d'eau
de mer provoque des entrées d'air au niveau de la pompe primaire ce qui
génère des à coups qui détruisent rapidement les
filtres.
Pour ces bateaux très rapides, il existerait bien une solution, mais
elle est assez complexe car le volume d'eau pompé est très important,
plus de 90% de l'eau étant rejetée à la mer.
Il faudrait installer un réservoir d'eau de mer en tampon en entrée,
alimenté par une grosse pompe pour dégazer l'eau entrante, cela
est plus facile à dire qu'à faire en pratique.
En attendant, la production d'eau, la recharge batteries et le frigoboat se
font par un petit coup de moteur matin et soir au mouillage.
L'aérogénérateur travaille vaillamment (mais bruyamment)
et sort en moyenne une dizaine d'ampères permanents en 24 V avec les
vents normaux de 20 noeuds.
La consommation du bord est assez importante, avec le gros congélateur,
le frigo, les deux onduleurs 220V, le Standard -C...
Les deux PC portables, un pour la navigation, l'autre pour la gestion et les loisirs (lecture DVD...) ont une consommation négligeable.
Itzamma est le prototype d'une nouvelle série de catamarans.
Il a été construit à la perfection et les résultats
sur l'eau ont dépassé les espérances.
Le bateau est extrêmement rapide et agréable et surclasse en vitesse
la grande majorité de tout ce qui navigue dans les Antilles. La poutre
monobloc relie les deux coques avant, comme sur les machines de course, cela
n'a évidemment rien à voir avec le morceau de tube alu approximatif
à la fixation improbable qui équipe les bateaux de série.
Itzamma intrigue beaucoup dans les mouillages et ceux qui se sont fait passer
lors d'une étape veulent absolument visiter l'engin pour essayer de comprendre.
En conditions normales il tient un bon dix nuds au près, et en
le débridant le speedo dépasse les vingt nuds en douceur,
ensuite il continue d'accélérer mais il faut bien s'accrocher...
Le bateau glisse sans à-coups, rien ne bouge à bord et une bouteille
posée sur la table du carré tombe rarement sauf dans des conditions
très musclées. Pour des habitués des monocoques de course
et de croisière, cela est très perturbant, tous les repères
sont perdus, aller si vite avec une telle facilité est vraiment déroutant.
Ceux qui ont envie de se lancer dans le catamaran et qui sont venus naviguer
quinze jours ont été conquis, les questions fusent sur les détails
de la construction...
Cet engouement a créé le besoin de faire une production en série
beaucoup moins onéreuse que celle d'un prototype au carbone omniprésent.
Un numéro deux a été construit et a servi de moule pour
la production du Brazapi 50, mais le chantier n'a pas survécu..